Europe: l'OCDE exhorte l'Europe à doter le FESF d'au moins 1.000 milliards d'euros!

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www.boursier.com , modifié à
L'organisation préconise également des réformes du marché du travail, de la fiscalité et de l'enseignement...

"Les ministres des Finances des pays de la zone euro qui se réunissent cette semaine doivent démultiplier la puissance de feu du Fonds européen de stabilité financière et la porter à 1.000 milliards d'euros au moins". La déclaration est d'Angel Gurría, le Secrétaire Général de l'OCDE, en amont de la présentation ce matin de l'étude économique consacrée à la région. Lundi, la presse allemande laissait entendre que la Chancelière Angela Merkel, jusqu'ici réticente à l'idée de combiner les moyens du MES et du FESF, serait prête à assouplir sa position. Il s'agirait ainsi de verser les fonds non utilisés du FESF (environ 200 milliards d'euros, après les aides à l'Irlande, le Portugal et la Grèce) au crédit du MES, dont la puissance de feu serait ainsi portée de 500 à environ 700 milliards d'euros. "Le niveau des engagements des Fonds de secours n'est pas suffisant pour rétablir la confiance des marchés", selon le dirigeant, qui ne minimise cependant pas l'impact des "mesures déjà prises", que sont le renforcement de la discipline fiscale, l'abondance de liquidités et la mise en place des réformes favorisant la croissance. L'OCDE préconise par ailleurs davantage de réformes, notamment sur les marchés de produits et du travail, "ainsi que de la fiscalité et de l'enseignement". "L'Europe est au point mort et doit passer à la vitesse supérieure en faisant de la croissance sa priorité numéro un", a martelé Angel Gurría, qui appelle le Vieux continent à "aller plus loin dans l'ouverture des marchés de services", en réalisant "un examen annuel des obstacles qui, dans chaque pays, empêchent de profiter pleinement d'un marché fort de 500 millions de consommateurs". En outre, l'OCDE note le paradoxe d'une région comptant 24 millions de chômeurs, quand "la plupart des pays de l'UE anticipent une aggravation des pénuries de main-d'oeuvre qualifiée dans certains secteurs".