Dunkerque : Total reporte la décision

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Europe1.fr (avec Reuters) , modifié à
Le gouvernement posera ses conditions sur l'avenir de la raffinerie, a indiqué Estrosi.

L'avenir de la raffinerie de Dunkerque n'est pas scellé. Alors qu'une réunion extraordinaire du comité central d'entreprise devait trancher sur le sort de l'entreprise de Dunkerque, le groupe pétrolier a décidé de reporter à plus tard sa décision.

Une décision à l'été 2010

La direction annoncera sa stratégie à la fin du premier semestre 2010, selon les syndicats, en fonction notamment des négociations en cours avec EDF pour la construction d'un terminal méthanier à Dunkerque.

Total a néanmoins assuré lors de la réunion de lundi matin qu'il garantira un emploi à chaque salarié quelque soit l'avenir du site.

Pas de garantie, pas de fermeture

Un peu plus tôt dans la matinée de lundi, le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a assuré que le gouvernement poserait ses conditions à Total pour la fermeture de la raffinerie des Flandres, près de Dunkerque, dans le Nord.

780 personnes travaillent pour cette unité dont 400 sous-traitants. "Il n'y aura pas de fermeture de la raffinerie tant qu'il n'y aura pas les garanties nécessaires (...) sur une nouvelle activité qui garantira la pérennité de l'emploi", a dit Christian Estrosi sur la radio BFM. Il est notamment question de la construction d'un terminal méthanier sur le port de Dunkerque.

Un terrain miné

"Je le dis très clairement, le gouvernement sera ferme. Nous n'accepterons pas qu'une initiative soit prise de manière unilatérale sans que tous les engagements soient apportés pour pérenniser l'emploi actuel de la raffinerie", a ajouté le ministre.

Selon La Tribune de lundi, Total entend convertir le site en dépôt de carburant, qui emploierait entre 30 et 50 personnes. Une source proche du dossier avait déjà fait savoir que Total envisageait la fermeture de cet outil mis en service en 1974, en raison de la chute des marges de raffinage liée à la crise et faute de débouchés.

Cette annonce, qui devait intervenir dix jours avant la publication des bénéfices 2009 de Total, risque de susciter une nouvelle fois la polémique, même si le P-DG de Total, Christophe de Margerie, a tenté de déminer le terrain en rencontrant le Premier ministre François Fillon au début de la semaine dernière pour lui exposer ses arguments, écrit La Tribune.