Des salariés en colère continuent leur chantage à la pollution

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Alors que leur entreprise est au bord de la liquidation judiciaire, ils réclament une indemnité de départ. La justice tranchera fin août.

"Les bidons ne sont pas prêts de bouger. Il est même possible qu'on en rajoute quelques uns", a prévenu jeudi soir sur Europe 1 Jean-Pierre Villemin, le délégué CFDT de l'usine de transports Serta à La Vaupalière, près de Rouen. Avec une soixantaine de collègues, ils menacent depuis mercredi soir de déverser 8.000 litres de dodecylphenol, un produit hautement toxique, dans un affluent de la Seine. La raison de leur colère : l'avenir de leur entreprise.

La société de transports Serta, qui emploie encore 160 personnes, est en redressement judiciaire depuis près d’un an et désormais au bord de la liquidation. Les salariés exigent une prime de départ de 15.000 euros et refusent la solution d'un repreneur qui selon eux ne présente pas toutes les garanties en matière de conditions de travail et de rémunérations.

A l'issue de l'audience qui s'est tenue jeudi devant le tribunal de Rouen, le procureur n'est pas allé dans le sens des revendications des salariés et a au contraire requis une reprise de la société Serta. La décision a été mise en délibéré au 27 août prochain.