Déficit : l'OCDE n'accorde qu'un sursis à la France

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'OCDE estime dans un rapport publié mardi qu'il sera urgent pour la France de réduire ses déficits publics, une fois la reprise engagée. Le déficit public de la France devrait grimper cette année à 5,6% du PIB, selon les prévisions du gouvernement.

L'envolée du déficit public de la France ne pourra pas durer, a prévenu l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Dans une étude économique consacrée à la France, l'organisation hausse le ton. "une fois la reprise bien engagée, la priorité devra être de mettre en application de manière résolue un plan de réduction du déficit des administrations publiques, conformément aux obligations" de l'Union européenne et du gouvernement français, insiste-t-elle. Etant donné "le niveau déjà très élevé de la pression fiscale en France", l'effort devra "porter essentiellement sur la diminution des dépenses", ajoute-t-elle.

Les économies lancées dans le cadre de la Révision générale des politique publique (RGPP) méritent d'être encouragée, souligne l'OCDE, mais elles paraissent bien modestes en proportion de l'ampleur des dépenses publiques (moins de 1%). Pour l'organisme économique, "des potentiels d'économies considérables existent dans des champs que la RGPP n'a pas pleinement explorés", comme "les dépenses relatives à la sécurité sociale et celles des administrations locales". Pour assainir encore les comptes publics, l'OCDE prône notamment une baisse du coût minimum du travail pour les moins qualifiés, l'assouplissement de la législation sur les licenciements couplée à un système d'assurance-chômage plus efficace, et des incitations à travailler au-delà de 60 ans.

Le déficit public de la France devrait grimper cette année à 5,6% du PIB et se maintiendrait à 5,2% du PIB en 2010, selon les dernières prévisions du gouvernement. L'OCDE estime pour sa part que le déficit public devrait s'envoler à 6,6% du PIB cette année et atteindre 8,3% en 2010.