De plus en plus de voitures "en bon état" vont à la casse

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les recycleurs automobiles croulent sous les épaves de voitures depuis l'instauration de la prime à la casse. Mais ces professionnels s’inquiètent du fait que ce sont aussi des voitures "en bon état" qui partent à la casse, déstabilisant au passage le marché de l’occasion et celui des pièces détachées.

D’ici la fin de l’année 2009, 450.000 voitures devraient être "recyclées", c'est-à-dire trois fois plus qu’habituellement. Depuis l’instauration d’une prime à la casse, soit 1.000 euros pour l’achat d’un véhicule neuf, les professionnels chargés de prendre en charge les automobiles en fin de vie croulent sous les épaves de voitures. Un plus pour relancer le marché de l’automobile, mais qui n’est pas sans effets indirects.

Ce sont de plus en plus souvent des voitures en "bon état", voire en "excellent état", qui sont remplacées par des véhicules neufs, estime Claude Schneider, responsable dans les Yvelines du Conseil nationale des professions de l’automobile. Une situation selon lui "aberrante".

Les professionnels des casses n’en profitent d'ailleurs pas forcément, les frais de dépollution et la chute des cours de matière premières rognant leurs bénéfices. Ce surcroît d'activité dans les casses ne devrait ainsi pas déboucher pas sur une vague de recrutements, en raison de la limitation dans le temps de la mesure, ce qui favorise le recours à l’intérim. Au-delà, les marchés des pièces détachées et des véhicules d’occasion souffrent également.