Crise : la Fed n'interviendra pas

L'allocution de Ben Bernanke était très attendue par les marchés financiers.
L'allocution de Ben Bernanke était très attendue par les marchés financiers. © REUTERS
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avec agences , modifié à
La banque centrale américaine a rejeté la balle dans le camp des autorités politiques.

Son intervention était attendue par tous les marchés. Ben Bernanke, président de la banque centrale américaine, la Fed, a réclamé vendredi aux élus de Washington de compléter son action par des mesures de relance budgétaire, sans annoncer de nouvelles décisions.

Une allocution qui n'a visiblement pas convaincu Wall Street, qui creusait ses pertes dans la matinée, dans la foulée de l'intervention. La Bourse de Paris, de son côté, perdait plus de 3% après le discours.

Même si la Fed promet de faire "tout son possible pour aider à retrouver des taux de croissance et d'emploi élevés dans un environnement de stabilité des prix", elle ne peut le faire seule. "La plupart des mesures de politique économique pour soutenir la croissance à long terme sont d'un ressort extérieur à celui de la banque centrale", a ainsi déclaré Ben Bernanke. En clair : c'est aux élus d'agir.

Réunion en septembre

Ben Bernanke s'est en outre montré optimiste, estimant que "les bases de la croissance" sont toujours là aux Etats-Unis, malgré un certain nombre de "risques". Selon lui, la progression du PIB devrait même s'améliorer au second semestre.

Mais la Fed devrait quand même se réunir deux jours en septembre, au lieu d'un seul, pour étudier les possibilités de mettre en place un nouveau stimulant monétaire.

Concernant la situation en Europe, Ben Bernanke s'est également voulu rassurant, affirmant que ses collègues européens "prendront toutes les mesures nécessaires et appropriées pour régler efficacement et entièrement" leurs problèmes.