Crédit : ce qu’il faut vérifier avant de signer

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PRATIQUE - Rappel des règles de base et des pièges à éviter pour ne pas se ruiner.

Les règles régissant les crédits à la consommation ont changé il y a tout juste un an. Les sociétés comme Cofidis, Cetelem ou encore Cofinoga ont depuis l’obligation d’informer leurs clients de manière plus claire. Mais, comme l’a pointé l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, ces dernières commettent encore de nombreuses "omissions". Europe1.fr vous rappelle donc leurs obligations et quelques principes de bases.

Un crédit à la consommation pour quoi faire ?

Mieux faut agir en stratège que sur un coup de cœur. Les spécialistes s’accordent à dire qu’un crédit à la consommation peut être utile pour acheter un bien d’équipement de la maison, une automobile, une moto ou payer des travaux d’amélioration du logement. En revanche, il est déconseillé de s’endetter pour  financer des dépenses de loisirs, de consommation courante, voire pour payer ses impôts.

Les obligations des sociétés de crédit

La société de crédit doit vous remettre une fiche de dialogue et d’information, rassemblant toutes les informations sur le crédit, y compris son coût total (TEG). L’emprunteur doit indiquer ses revenus et ses charges, afin que la société détermine si contracter un nouveau crédit est raisonnable.

Si le prêt dépasse 1.000 euros,  la société a l’obligation de vous proposer une alternative à un crédit revolving : un crédit classique, c’est-à-dire amortissable. Si le prêt dépasse les 3.000 euros, la société à l’obligation de vous demander des justificatifs. Enfin, quel que soit le montant du crédit, l’emprunteur à 15 jours pour se rétracter.

Préférer "l’amortissable" au " renouvelable"

Les sociétés de crédit peuvent vous proposer deux types de crédits : un crédit amortissable, qualifié de classique, et un crédit renouvelable, plus connu sous le nom "revolving". Avec un crédit amortissable, tout est défini à la signature et le client sait pour quel montant et quels remboursements il s’engage. A l’inverse, un crédit revolving permet d’emprunter à nouveau de l’argent dès qu’une partie du prêt a été remboursée : ce type de crédit est non seulement moins clair mais aussi plus cher.

Un chiffre à rechercher : le TEG

Le Taux Effectif Global (TEG) représente le taux d’emprunt que vous paierez concrètement. Connaître le simple taux d’intérêt ne suffit pas car même un bon taux peut être accompagné d’une assurance très chère. Le TEG a l’avantage d’additionner ces chiffres pour les rendre plus concrets, c’est donc ce chiffre qu’il faut lire en priorité.

C’est quoi un bon taux ?

De manière générale, un crédit à la consommation est toujours moins avantageux qu’un crédit classique contracté auprès d’une banque. Avec un dossier bien ficelé et une prise de risque limitée, votre banquier peut vous proposer un taux de 4 à 6%. Un établissement de crédit à la consommation peut facturer ses services à un taux allant de 10% à 18%, soit jusqu’à trois fois plus cher ! Au-delà, le taux d’intérêt peut-être qualifié "d’abusif " et franchir le seuil d’usure. La Banque de France indique tous les trimestres à partir de quel pourcentage un taux est qualifié d’abusif.

Se méfier des ‘cartes’

Les sociétés de crédit proposent toutes des cartes de crédit, mais pas seulement : les grandes chaînes de magasins proposent également des cartes de fidélité qui sont aussi un moyen de paiement. Ces cartes doivent permettre de payer comptant, et non seulement à crédit, une possibilité qui n’est pas toujours rappelée aux clients et leur coûte bien moins cher.