Coup de pouce au Smic, insuffisant pour certains, destructeur d'emplois pour d'autres !

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www.boursier.com , modifié à
Le gouvernement rendra sa copie demain sur l'ampleur de la hausse...

L'ampleur du "coup de pouce" au Smic sera connue demain mardi, même si les dés semblent déjà jetés... Le ministre du Travail, Michel Sapin avait indiqué que la hausse serait limitée. Hausse qui selon les informations du journal 'Les Echos' daté du 22 juin, sera de seulement 2%. "Un coup de pouce" loin des attentes de certains syndicats mais qui serait déjà difficilement supportable pour les petites entreprises, aux yeux de certains. Rappelons que, Force Ouvrière souhaite atteindre un objectif final de 1.340 euros nets par mois, contre environ 1.092 euros aujourd'hui alors que la CGT vise un Smic mensuel à 1.700 euros bruts contre 1.398,37 euros actuellement. La CFDT estime pour sa part qu'il faut aller plus loin, "le coup de pouce" n'étant pas une solution à long terme. Elle préconise une révision des grilles salariales. Les entreprises et organisations patronales ont, de leur côté prévenu des dangers d'une hausse du salaire minimum légal. "Ce qui est acceptable, c'est une augmentation qui est conforme à ce qui ce fait depuis des années (...) c'est à dire une augmentation liée à des critères économiques objectifs (inflation, productivité), mais toute hausse supérieure ferait prendre un risque à l'emploi", a prévenu ce lundi matin Laurence Parisot, présidente du Medef sur le plateau de France 2. Un point de vue partagé par Francis Kamarz, un des membres du groupe d'experts sur le Smic, et directeur du Centre de recherche en économie et statistique (Crest). "Une augmentation de 1% du Smic correspond à une destruction d'environ 1,5% des emplois situés au salaire minimum, soit de l'ordre de 15.000 à 25.000 postes perdus", avait-il expliqué dans une interview accordée il y a quelques jours aux 'Echos'. Si Laurence Parisot ne se montre pas favorable à un "coup de pouce" conséquent sur le Smic, ce n'est pas pour autant "qu'il ne faut pas s'intéresser au pouvoir d'achat net des Français", explique-t-elle. Elle propose une alternative : "toute baisse des cotisations (patronales et salariales), c'est une augmentation du pouvoir d'achat net des salariés". Une mesure soutenue par l'ancienne ministre du Budget, Valérie Pécresse. "Il fallait augmenter le Smic, comme le proposait Nicolas Sarkozy, mais par la baisse des charges des entreprises et des salariés", a-t-elle martelé au micro d'Europe 1.