Consommation : en 50 ans, une révolution pour les Français

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La consommation des ménages a été multipliée par trois en un demi-siècle et l’alimentation n’est plus le premier poste de dépenses.

En 50 ans, l’équivalent de trois générations, les habitudes de consommation des Français ont été bouleversées : ils consomment trois fois plus et de façon très différente. C’est la conclusion globale de l’Insee qui publie vendredi une étude statistique au long court.

En un demi-siècle, les dépenses des ménages, que ce soit pour des biens ou pour des services, n’ont cessé d’augmenter. C’est la conséquence directe de l’élévation du niveau de vie. Un pic a été atteint pendant les "Trente glorieuses", avec une croissance de plus de 4% par an. Seule l’année 1993 a été marquée par une récession. Un scénario qui ne devrait pas se reproduire, malgré la crise actuelle.

Nouvelle époque, nouveau budget et surtout nouvelles dépenses : l’Insee rappelle que dans les sixties, l’alimentation était le premier poste de dépenses des Français. Mais elle a chuté de 38% en 1960 à 25% en 2007. "Les écarts entre les ménages les plus aisés et les plus modestes se sont réduits mais restent importants en termes d'alimentation", précise Michel Duée, chef de la division conditions de vie des ménages de l’Insee. Une différence qui se ressent dans l’assiette avec moins de fruits pour les uns et plus de graisses pour les autres.

Moins d’argent dépensé pour se nourrir, du coup, c’est le logement, 30% des dépenses des locataires ou des propriétaires, qui a gagné la première place dans le budget. Parmi ce qui pèse désormais lourd pour le compte en banque des Français, se trouvent aussi la santé, les transports, les dépenses de communication, de loisirs et de culture. Le budget habillement est, lui, en baisse.

Dernière tendance : les consommateurs sont de plus en plus liés à certaines dépenses. Loyer, abonnement pour le portable ou la télévision : les statisticiens parlent de dépenses pré-engagées, définies par contrat qu'il est impossible de rompre du jour au lendemain. Ces dépenses ont doublé en 50 ans.