Concours de l'innovation : l'Etat subventionne des projets

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www.boursier.com , modifié à
Le coup d'envoi est lancé ce lundi. A l'issue d'une première phase de sélection, cent projets seront retenus.

Le président de la République, François Hollande doit lancer en fin d'après-midi le concours mondial de l'Innovation, en présence notamment des ministres du Redressement productif et du numérique, Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, ainsi que de l'ancienne dirigeante d'Areva et présidente de la Commission "Innovation 2030", Anne Lauvergeon. Le but: accompagner les projets porteurs d'avenir. Qui peut postuler ? Toute entreprise française ou étrangère - souhaitant s'implanter au sein de l'Hexagone - peut concourir, qu'il s'agisse de PME ou de grands groupes, dès lors qu'il s'inscrit dans l'un des sept secteurs d'avenir définis par le gouvernement (stockage en énergie, recyclage des métaux, valorisation des ressources marines, protéines végétales &  chimie du végétal, médecine individualisée, "l'innovation au service de la longévité", la valorisation des données massives). Certaines conditions sont toutefois requises. Quel soutien financier ? Le processus de sélection ne dépassera pas les six semaines. Au final, la commission en retiendra cent. Pour les déterminer, plusieurs critères seront pris en compte : degré d'ambition et d'innovation, évaluation de la faisabilité et des retombées économiques éventuelles ainsi que la capacité du porteur à mener son projet à terme. La commission soutiendra les idées sélectionnées sous forme de subventions qui pourront s'élever jusqu'à 200.000 euros. Au total, 150 millions d'euros, issus du programme Investissements d'avenir et gérés par la Banque publique d'investissement (BPI) seront consacrés au premier volet. "Cette enveloppe est une première étape qui doit servir de déclencheur pour lancer de premiers projets", a souligné Anne Lauvergeon dans son rapport sur l'innovation. Sept projets portés à leur terme Cette phase n'est en effet qu'un "amorçage", car la commission procèdera à partir de septembre 2014, à celle dite de "l'accompagnement". Des financements complémentaires seront mobilisés pour une trentaine de projets retenus. Anne Lauvergeon prône le cofinancement. "Sauf exception, aucun financement public ne devrait être accordé sans un financement privé", soulignait-elle dans le rapport. Enfin, en 2016, la Commission ouvrira la troisième phase, celle du développement. Il ne restera que sept projets soutenus financièrement. Au final, l'Etat prévoit de consacrer 300 millions d'euros à ce concours.