Compétitivité : vers une CSG modulée ?

© REUTERS
  • Copié
avec Alexandre Kara , modifié à
- C'est l'une des pistes du gouvernement pour ne pas rendre la mesure trop impopulaire.

Entre la TVA et la contribution sociale généralisée (CSG), le gouvernement aurait finalement fait le choix d’agir sur la CSG pour abaisser le coût du travail. L’idée serait la suivante : une baisse des cotisations sociales patronales compensée par une hausse de la CSG. Mais ce transfert de charge, qui pourrait se chiffrer entre 30 et 40 milliards d’euros, a toutes les chances d’être impopulaire. Le gouvernement envisage donc plusieurs aménagements pour "adoucir" cette hausse de la CSG.

• La moduler pour ne pas trop impacter les moins aisés. François Hollande l’a martelé tout au long de sa campagne et au cours de ses premières interventions télévisées : l’austérité sera plus prononcée pour ceux qui gagnent le plus. Le gouvernement envisage donc de moduler la hausse de la CSG en fonction des revenus pour ne pas frapper trop durement les classes populaires et les classes moyennes les plus fragilisées, a révélé Europe 1 jeudi. Ces foyers paieraient alors un taux de CSG plus faible, comme c’est déjà le cas pour les retraités.

La compléter avec d’autres mesures. Afin de ne pas voir bondir le taux de la CSG, le gouvernement songe aussi à compléter cette hausse par d’autres prélèvements. Parmi les pistes étudiées, une fiscalité écologique et des économies sur la branche famille de la Sécurité sociale. Chargé par le gouvernement de réfléchir à la compétitivité, Louis Gallois envisage aussi des hausses ciblées de la TVA.

L’étaler dans le temps. Dernier moyen de ne pas provoquer un "choc fiscal" : l’étaler dans le temps. Transférer le prélèvement de 30 à 40 milliards d’euros ne se fait pas facilement, le gouvernement envisage donc d’effectuer ce transfert en plusieurs tranches, à savoir entre 8 et 10 milliards d’euros par an.

>> A lire aussi : Une hausse de la CSG pour abaisser le coût du travail

>> Et : Les avantages et les inconvénients d’une hausse de la CSG