Collectivités locales : hiver doux rime avec économies

Dans certaines villes, l'hiver doux a permis d'économiser des dizaines de milliers d'euros.
Dans certaines villes, l'hiver doux a permis d'économiser des dizaines de milliers d'euros. © MAXPPP
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Damien Brunon et Carole Ferry , modifié à
ENQUÊTE E1 - Sel, matériel de déneigement : certaines communes ont économisé plusieurs centaines de milliers d’euros.

L'hiver, c'est fini ! Le 20 mars : la date symbolise l’arrivée du printemps. Pourtant, cette année, on n’a pas vraiment eu l’impression de vivre un hiver. Et cette impression a des conséquences très concrètes, mesurables en espèces sonnantes et trébuchantes. Selon une enquête de la société Météoprotect, spécialisée dans l’assurance contre les risques météo, les températures ont été tellement clémentes qu’il a seulement gelé en moyenne 14 jours et demi sur le territoire. Cela a permis aux terrasses des cafés de se remplir, mais aussi aux communes de faire des économies substantielles.

Une année record. Hiver doux, ce n’est pas peu dire. La moyenne des températures enregistrées sur le territoire pendant l’hiver 2013-2014 fait partie des plus hautes depuis les trente dernières années. Seules 1990, 1995 et 2008 avaient fait mieux que le 1,78°C de moyenne de cette année.

Conséquence directe des hautes températures, il y a eu beaucoup moins de gel : 16 jours de moins qu’un hiver moyen. Cette année constitue un record depuis 1983.

Des économies substantielles. Et quand il ne neige ou ne gèle pas, ce sont d’énormes quantités de sel qui sont laissées dans les réserves. Alors qu’une tonne coûte 100 euros, les économies sont vite faites. A Strasbourg par exemple, la ville a utilisé seulement 100 tonnes cette année contre 6.000 l’an dernier : elle a économisé 590.000 euros. Record à Tours : la ville a divisé par 70 sa facture de sel.

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Du personnel en moins. Moins de routes à nettoyer, c’est aussi moins d’agents à payer de nuit ou en heures supplémentaires, mais aussi des locations de matériel économisées. Tout compris, une sortie coûte en moyenne 4.000 euros à Saverne en Alsace. Dans cette petite ville d’un peu plus de 10.000 habitants, il n’y en a eu que deux cette année, contre 32 l'hiver dernier, soit une économie de 127.000 euros.

Mais les économies ne concernent pas que les petites collectivités. Avec seulement trois jours d’intervention sur l’hiver contre 24 l’an dernier, la communauté urbaine de Lyon a économisé 900.000 euros. La somme pourra être utilisée pour d’autres projets : elle représente l’équivalent de la rénovation de dix gymnases ou la création de quinze aires pour enfants.

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