Ces hôteliers qui ont profité du nuage

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avec Elisabeth Assayag , modifié à
A Londres ou à Milan, certains hôtels n’ont pas hésité à gonfler temporairement leurs prix.

Sale temps pour les voyageurs. Tandis que les avions étaient bloqués au sol pour cause de nuage de cendres, certains hôteliers européens n’ont pas hésité à augmenter leurs tarifs. C’est le résultat d’une étude réalisée par Trivago.fr, un site internet de comparaison et de réservation d'hôtels.

A Londres, il fallait débourser 237 euros en moyenne pour une nuit dans une chambre double cette semaine, contre 156 euros en temps normal. A Madrid, le tarif moyen est passé de 113 à 169 euros. Soit un bond de 49%.

"Un manque de solidarité"

Pourquoi de telles hausses ? La réponse est simple, pour Jean-Marc Rozé, le secrétaire général du Snav, l’organisation nationale des professionnels du voyage. "Londres a été parmi les premiers aéroports à fermer. C’est une plateforme très importante, notamment en provenance d’Amérique du Nord. Et je pense que ça s’explique tout simplement par l’afflux de voyageurs de toutes nationalités qui se sont retrouvés bloqués dans la capitale anglaise", explique-t-il. Avant de regretter "un manque de solidarité tout à fait déplorable".

A Milan, les prix ont tout simplement bondi de 94% en moyenne sous l’effet cumulé de la fermeture de l’espace aérien italien et de la demi-finale aller de la Ligue des Champions Inter-FC Barcelone qui a eu lieu dans la ville.

Et à Paris ? Les hôteliers ont été plus "raisonnables" que leurs confrères européens. Mais le prix moyen d’une chambre double a quand même augmenté de près de 30%.