Caterpillar : la justice déboute la direction

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le juge des référés de Grenoble a débouté lundi la direction de Caterpillar, qui lui demandait de valider son plan social de 733 licenciements retoqué par les partenaires sociaux. Dans sa décision, la justice a surtout invité direction et syndicats à reprendre les négociations sous 15 jours.

La justice a refusé de passer en force. Lundi, le juge des référés du tribunal de grande instance de Grenoble a débouté la direction de Caterpillar qui lui demandait de valider le plan social qui prévoit 733 licenciements. La semaine dernière, le comité d’entreprise avait retoqué un premier accord négocié au ministère de l’Economie à Paris pour aménager le plan social. La justice a donc invité les deux parties, direction et syndicats, à reprendre le dialogue lors de deux réunions organisées sous 15 jours.

La décision a été acclamée par les salariés qui s'étaient réunis devant le tribunal. Peu avant l’annonce de cette décision, des représentants du personnel de Caterpillar, reçus en préfecture de l'Isère, avaient eux demandé la nomination d'un médiateur afin de rouvrir les négociations avec la direction. "Il faut qu'on trouve rapidement une solution à ce conflit car il y a un risque d'acte désespéré de la part des salariés", a estimé Pierre Piccarreta, un représentant CGT.

Selon les syndicats, environ 60% des 2.000 ouvriers de Caterpillar qui devaient reprendre le travail lundi après plusieurs semaines de chômage technique sont encore en grève. Le compromis signé il y a une semaine avec la direction ramenait notamment à 600 le nombre de licenciements en contrepartie de la conclusion d'un accord sur l'aménagement du temps de travail.

La première des deux réunions ordonnées lundi par la justice aura lieu à la préfecture de l'Isère, à Grenoble, jeudi après-midi. Elle portera sur la justification économique des licenciements.