Borloo croit au succès du sommet de Copenhague

  • Copié
, modifié à
Deux mois avant la conférence sur le climat, le ministre de l’Ecologie a néanmoins concédé que l’attitude des Etats-Unis posait problème.

"Bien sûr qu’on peut." Jean-Louis Borloo a jugé, mercredi sur Europe 1, qu’il était possible de parvenir à un succès lors de la conférence de Copenhague sur le climat en décembre. Pour cela, a déclaré le ministre de l’Ecologie, "il faut revenir à l’essentiel, il faut que les grands blocs s’engagent, avec des engagements forts." Avant de conclure : "Une mutation de cette importance se fait avec un peu de douleur et beaucoup de cœur."

Voici l'intégralité de l'interview de Jean-Louis Borloo :

Interrogé sur l’attitude des Etats-Unis vis-à-vis du climat, Jean-Louis Borloo a concédé qu’elle posait "d’énormes difficultés". Constatant "l’impossibilité" qu’ont les Etats-Unis de dire : "on va faire -20, -30, -40% de gaz à effet de serre", il a rappelé que par habitant, les Américains polluaient "trois fois plus qu’un Français. On est à des années-lumière d’un Européen."

A la question de savoir si l’administration Obama allait s’engager fortement à Copenhague, le ministre de l’Ecologie a rappelé que les Etats-Unis ont d’ores et déjà annoncé "qu’ils ne ratifieraient pas après-coup Kyoto. Or on est dans l’évolution de Kyoto." Il va donc "falloir trouver une forme juridique contraignante quand même, mais qui ne soit pas tout à fait les mêmes contraintes que pour les Européens par exemple."

Revenant sur la session annuelle des Nations Unies, mardi, à New York, le président du Parti radical a loué le discours "très important" du président chinois Hu Jintao, et jugé que la Chine était "dans un processus d’engagement plus important que les Etats-Unis" concernant la lutte contre le réchauffement climatique.

Enfin, interrogé sur le discours de Nicolas Sarkozy devant les Nations unies, Jean-Louis Borloo a estimé que l’Agence mondiale de l’environnement proposée par le président de la République n’était "pas un truc de plus. On a besoin d’un outil qui doit être le régulateur du post-Copenhague. C’est indispensable pour suivre Copenhague."