Ayrault veut faire souffler les TPE

L'obligation de publier les comptes sera supprimée pour 1,4 million de petites entreprises françaises, une mesure qui s'inscrit dans le cadre du pacte de compétitivité et du choc de simplification voulus par François Hollande, a annoncé Jean-Marc Ayrault.
L'obligation de publier les comptes sera supprimée pour 1,4 million de petites entreprises françaises, une mesure qui s'inscrit dans le cadre du pacte de compétitivité et du choc de simplification voulus par François Hollande, a annoncé Jean-Marc Ayrault. © Reuters
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avec Reuters , modifié à
Le Premier ministre a notamment annoncé la levée de l'obligation de publier les comptes.

Une annonce. L'obligation de publier les comptes sera supprimée pour 1,4 million de petites entreprises françaises, a annoncé Jean-Marc Ayrault dans une interview au journal Les Échos publiée jeudi. Une mesure qui s'inscrit, dixit le Premier ministre, dans le cadre du pacte de compétitivité et du choc de simplification voulus par François Hollande. "Il nous faut accélérer la mise en œuvre des 35 mesures du Pacte (de compétitivité) et, en effet, aller plus loin sur certaines d'entre elles", a expliqué le chef du gouvernement. "Dès aujourd'hui, nous décidons la suppression de l'obligation de rendre publics les comptes pour 1,4 million de TPE, une charge inutile", a-t-il ainsi indiqué.

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Un contexte. L'annonce de Jean-Marc Ayrault intervient alors que le gouvernement se réunit jeudi à Matignon afin de faire le point sur la mise en œuvre du pacte de compétitivité, et d'annoncer de nouvelles mesures pour le renforcer. Ce plan prévoit, entre autre, 20 milliards d'aides fiscales aux entreprises, qui doivent notamment être compensées par une hausse de la TVA. Le gouvernement socialiste s'est notamment fixé pour objectif de réduire d'ici cinq ans - jusqu'à parvenir à l'équilibre, hors énergie -, le déficit du commerce extérieur, qui a dépassé les 67 milliards d'euros en 2012.

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Des exigences. Pour l'industriel Louis Gallois, auteur du rapport qui a inspiré ce plan, le gouvernement doit agir avec "persévérance et cohérence". "Il faut que cette dynamique continue dans la cohérence et dans la persévérance", a indiqué l'ancien dirigeant du groupe aéronautique EADS après une réunion du Conseil national de l'industrie (CNI) où il a présenté un rapport d'étape sur la mise en œuvre du pacte de compétitivité. Louis Gallois a aussi incité le gouvernement à communiquer davantage sur l'avance du crédit d'impôt accordé aux entreprises grâce à la Banque publique d'investissement (BPI).

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