Automobile : Renault et les syndicats doivent encore affiner le projet de pérennisation des sites...

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Rendez-vous le 5 février...

Renault et les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, et FO ont tenu mardi 29 janvier une 8ème réunion de négociation. Le constructeur a réaffirmé sa volonté de renforcer la compétitivité de ses activités en France et de proposer un accord pour que ce niveau de compétitivité puisse être obtenu sans fermer de site, ni recourir à un plan social ou à un plan de départs volontaires. L'accord proposé aux organisations syndicales vise la mise en place d'organisations cohérentes et l'attribution de volumes de fabrication permettant de tenir ces engagements. Vers le maintien de l'ensemble des sites en France Lors de cette journée, Renault a précisé à nouveau les enjeux des négociations et les engagements qui seraient confirmés dans le cadre de cet accord. Face à la baisse structurelle du marché européen, Renault souhaite anticiper la mise en oeuvre des mesures indispensables au renforcement de la compétitivité de ses activités en France, afin de retrouver une dynamique de croissance. En matière industrielle, la direction s'engagerait à conserver l'ensemble des sites de fabrication. Selon le constructeur, la signature d'un accord permettrait d'augmenter le volume de production des sites français de 180.000 véhicules -100.000 véhicules liés au renouvellement du plan gamme de Renault et à l'effet marché, et 80.000 véhicules en provenance des partenaires- pour le porter à plus de 700.000 véhicules par an. En matière d'ingénierie et de fonctions supports, la direction s'engagerait à maintenir les activités corporate coeur de métier en France. En matière de qualité de vie au travail, la direction s'engagerait à ce que l'ensemble des mesures négociées soit source d'une meilleure efficacité collective et de motivation pour tous. Les grandes orientations des droits des salariés Au regard des propositions de la direction, les organisations syndicales ont ensuite présenté leurs orientations. Ces présentations ont été suivies d'échanges portant sur les modalités d'application des mesures proposées par la direction. Ainsi, concernant les détachements intersites, il a été confirmé que Renault privilégierait le recours au volontariat comme solution première. La direction s'est par ailleurs engagée à ce que les salariés aient connaissance des postes à pourvoir au moins 2 mois avant le début du détachement. Un observatoire serait mis en place pour veiller aux situations individuelles. D'autre part, la mutualisation au sein des pôles régionaux serait inscrite dans le projet d'accord. La mise en place des nouvelles organisations ferait l'objet de consultations préalables auprès des institutions représentatives du personnel. Concernant les compteurs de temps -congés capitalisés etc- Renault s'est engagé à préserver les droits déjà acquis par les salariés. Une commission paritaire serait également mise en place pour en suivre l'évolution. Entrer dans un cercle vertueux Les autres mesures seront étudiées la semaine prochaine, lors de la réunion qui se tiendra le 5 février. A l'issue de la réunion, Gérard Leclercq, directeur des opérations France, a déclaré : Nous partageons avec les organisations syndicales la volonté de mener ces négociations de manière responsable. Notre approche est fondée sur la recherche d'un consensus permettant de pérenniser les activités de Renault en France ; il s'agit d'entrer dans un cercle vertueux, où les efforts nécessaires pour gagner en compétitivité soient gages d'activité et d'emploi pour l'avenir.