Aucun repreneur pour l'usine Goodyear d'Amiens Nord

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www.boursier.com , modifié à
Le site a été proposé à 57 repreneurs potentiels. Si huit d'entre eux ont manifesté de l'intérêt, deux seulement sont allés jusqu'à une offre indicative. Mais aucun n'est allé plus loin...

Aucune offre n'a été déposée pour la reprise du site Amiens-Nord de Goodyear. Le gouvernement français, qui avait suivi l'affaire de près en engageant l'Agence Française des Investissements Internationaux aux côtés du pneumaticien, précise que cinquante-sept entreprises avaient été contactées par les bureaux de l'AFII dans le monde, mais que seules huit s'étaient déclarées intéressées, dont cinq sont allées jusqu'à la signature d'un accord de confidentialité pour examiner les comptes. Elles ne sont que deux à s'être risquées plus avant, avec le dépôt d'offres non-engageantes, mais aucune n'a soumis d'offre ferme. "Mesures exemplaires d'accompagnement" requises  Dans un communiqué, Arnaud Montebourg, le Ministre du redressement productif et Michel Sapin, son homologue du travail, estiment que cette absence de repreneur est la conséquence soit de la médiocre qualité de certaines offres, jugées peu crédibles sur les plans industriel et financier, soit parce que les candidats ont considéré que les conditions d'une reprise pérenne n'étaient pas réunies. Les ministres brocardent notamment le faible niveau des investissements réalisés, ces dernières années, dans l'outil de production, qui a entraîné des pertes de parts de marché pour l'usine. L'Etat a demandé à Goodyear des mesures exemplaires d'accompagnement pour les salariés, compte-tenu de l'impact social violent pour la région. Il se dit également prêt à soutenir les projets de réindustrialisation éventuels. Un CCE en vue en juin  La fermeture de l'usine Amiens-Nord concerne directement près de 1.200 emplois. La procédure d'information consultation du personnel se poursuit et devrait aboutir à un comité central d'entreprise en juin. L'entreprise a écarté un projet de coopérative sous forme de SCOP au motif qu'elle n'apparaissait pas viable en ne répondant pas à la problématique des pertes de l'activité. En janvier dernier, la direction de l'usine avait indiqué que pour 2011, la production de pneus tourisme d'Amiens Nord avait accusé une perte de -41 millions d'euros, et celle de pneus agricoles de -20 millions d'euros.