Areva pourrair repousser plusieurs investissements

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Le groupe nucléaire doit s'adapter au contexte de l'après-Fukushima

Le nouveau président du directoire d'Areva, Luc Oursel, a été entendu ce mercredi par la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. Devant les parlementaires, il a jugé "impératif" de relever les comptes du groupe, détenu à 90% par l'Etat. "Dans un contexte d'incertitude, avec un marché qui décollera moins vite que ce que nous imaginions, nous sommes amenés a revoir un certain nombre de nos programmes d'investissements", a-t-il expliqué. Il a précisé que chaque dossier était étudié un par un, et qu'il était possible que certains investissements soient lissés, et que d'autres projets soient décalés dans le temps "pour limiter les risques et améliorer la situation financière". Les projets dans le nucléaire sont plus particulièrement concernés. "Sur les dix milliards d'euros investis ces dernières années par l'entreprise, les capacités de financement propres de l'entreprise n'ont rapporté que quatre milliards d'euros. Le reste s'est fait par endettement, augmentation de capital et cessions d'activités", a-t-il ajouté. La nouvelle stratégie de l'entreprise, qui sera dévoilée au mois de décembre, inclura donc les changements intervenus depuis la crise de Fukushima. Concernant les activités minières du groupe, il a expliqué qu'en cas d'ouverture du capital de ce pôle, il préférerait des partenaires industriels mais qu'aucune discussion n'était engagée à ce stade. Une déclaration qui intervient alors que dans un pré-rapport parlementaire sur Areva évoqué hier par 'la Tribune', le député Marc Goua s'attend à des provisions, non seulement pour les mines acquises auprès d'Uranim en Afrique en 2007 pour 1,8 milliard d'euros, mais aussi pour l'EPR finlandais d'Olkiluoto. L'opérateur de ce réacteur, TVO, indiquait d'ailleurs ce matin que de nouveaux retards étaient à prévoir pour cette centrale, dont la mise en service est prévue pour 2014.