ArcelorMittal : Lakshmi Mittal "choqué" par Montebourg !

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www.boursier.com , modifié à
"Le monde entier a été surpris" par l'idée d'une nationalisation de Florange, estime le patron d'ArcelorMittal...

La nationalisation de Florange, "quel bond en arrière !" Lakshmi Mittal, le PDG d'ArcelorMittal, revient ce matin dans 'Le Figaro' sur son récent bras de fer avec le gouvernement français au sujet de l'avenir du site sidérurgique lorrain. Dans un entretien, il dit avoir été "choqué, triste même" des commentaires d'Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, qui a déclaré ne plus vouloir de Mittal en France... "Jamais je n'aurais attendu de tels propos, aussi irrationnels, d'un ministre !" poursuit M. Mittal, en soulignant que le groupe sidérurgique emploie 20.000 personnes en France, où il réalise 35% de sa production européenne d'acier, et où il a investi 2 Milliards d'euros depuis 2006. Mittal défend un accord "juste" Il estime que "le monde entier a été surpris" par l'idée d'une nationalisation du site de Florange, soutenue par Arnaud Montebourg. "Si aujourd'hui, un pays comme la France, la cinquième économie du monde, parle de nationalisation, mais quel bond en arrière! Ce genre de menaces sont de nature à faire qu'un investisseur y réfléchira peut-être deux fois avant d'investir en France", poursuit le dirigeant. Au passage, il qualifie l'accord conclu avec le gouvernement de "juste" même s'il confirme la fermeture des hauts-fourneaux, et affirme que ses discussions avec le président François Hollande ont été "rudes", mais qu'il "n'a jamais eu le sentiment de ne pas être bienvenu (...) Je n'ai pas eu l'impression avec le président de la République qu'il était très partant pour nationaliser Florange", ajoute-t-il... Pas prêt pour Ulcos Le patron d'ArcelorMittal défend l'accord de compromis passé avec le gouvernement, le qualifiant de "juste". Il réaffirme que le groupe tiendra ses engagements, notamment en reclassant les 629 salariés concernés par la fermeture des deux hauts-fourneaux de Florange, en investissant 180 millions d'euros sur le site d'ici à 5 ans et en garantissant le maintien de l'activité emballage pour au moins cinq ans. En revanche, le projet européen Ulcos destiné à produire de l'acier "vert", envisagé par le gouvernement pour prolonger la vie des hauts-fourneaux, "n'est malheureusement technologiquement pas prêt" à ce stade, affirme encore Lakshmi Mittal.