Angela Merkel assouplira-t-elle sa position lors du mini-sommet de Rome ?

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www.boursier.com , modifié à
Les responsables de la France, l'Espagne, la France et l'Italie se réunissent ce vendredi afin de préparer le sommet européen de 28 & 29 juin.

Quatre dirigeants européens, l'italien Mario Monti, l'allemande Angela Merkel, le français François Hollande et l'espagnol Mariano Rajoy se retrouvent aujourd'hui à Rome pour un mini-sommet. Après le G20 du début de semaine et la réunion de l'Eurogroupe hier, MM. Monti, Hollande et Rajoy vont s'employer une nouvelle fois à convaincre la chancelière allemande d'assouplir ses positions concernant la résolution de la crise de l'Euro... En espérant parvenir à un accord concret avant le sommet européen de Bruxelles, les 28 et 29 juin... L'équation financière européenne devient en effet chaque jour plus complexe à résoudre, à mesure que la défiance des marchés enfle vis-à-vis de la zone Euro, notamment de l'Espagne et de l'Italie, dont les taux d'intérêts flambent... Pour ne rien arranger, le nouveau gouvernement grec réclame une rallonge de deux ans pour mettre en oeuvre son plan de retour à l'équilibre. Hier à Luxembourg, les 17 ministres des Finances de la zone Euro ont demandé à l'Espagne de solliciter au plus tôt sa demande d'aide pour recapitaliser ses banques, qui auraient besoin de 51 à 62 MdsE selon deux audits indépendants. A l'issue de cette réunion, la directrice générale du FMI Christine Lagarde a ajouté un peu de pression sur Angela Merkel, en critiquant l'Allemagne sans la nommer. Elle a pris le contrepied des propositions de Berlin, basées uniquement sur des réformes structurelles de long terme, pour prôner des actions d'urgence : Mme Lagarde a ainsi évoqué une possible reprise des rachats d'obligations d'Etat par la BCE (un hypothèse que rejette la banque centrale...) et/ou une aide directe des fonds de secours européens (FESF et futur MESF) aux banques en difficulté. Selon Mme Lagarde, des réformes de long terme ne suffiront pas à calmer les marchées. Elle s'est inquiétée des "tensions additionnelles et du stress aigu" observé dans le secteur bancaire et sur la dette des Etats périphériques de la zone Euro. Jusqu'à présent, la chancelière allemande est restée arc-boutée sur son refus d'envisager toute mutualisation des dettes des Etats de la zone Euro, que ce soit sous la forme d'obligations européennes ou par un autre biais, avant de parvenir à une intégration politique et budgétaire plus poussée, un processus susceptible de prendre des années. Dans un effort de conciliation, la France a fait machine arrière sur la question des Euro-obligations, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ayant admis dans un entretien publié hier par 'Die Zeit', que ce type d'emprunts communs ne pourrait pas être mis en place avant "plusieurs années".