63.000 chômeurs de plus en mars

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La France a connu une nouvelle forte hausse du chômage en mars avec 63.400 chômeurs supplémentaires, portant à 2.44 millions le nombre de personnes à la recherche d’un travail, a annoncé lundi le ministère de l'Emploi.

Le chômage poursuit sa hausse en France avec 63.400 nouveaux demandeurs d’emplois en mars, a annoncé le ministère de l'Emploi.Plus de 2 millions de personnes sont aujourd’hui à la recherche d’un travail, mais le chiffre total des inscrits atteint 3,48 millions (+77.000), en incluant ceux ayant une activité réduite.

Selon ces chiffres, corrigés des variations saisonnières et des jours ouvrables, la hausse du nombre de personnes pointant à Pôle Emploi atteint en mars +22,1% par rapport à mars 2008. Soit, depuis janvier, 250.000 chômeurs supplémentaires inscrits en catégorie A. La barre du demi-million de chômeurs en plus approche, depuis le retournement brutal du marché du travail en août 2008 (+429.900).

Chez les jeunes, la hausse s’accélère. Pour les moins de 25 ans, auquel le gouvernement promet une relance des contrats aidés et de formation en alternance, on note une progression 35,8% sur un an (+4% sur un mois) à 451.600. La progression atteint 20,1% pour les 25-49 ans et 16,7% parmi les 50 ans et plus.

Par région, la hausse est la plus forte en Franche-Comté (+38% sur un an) mais le chômage explose aussi parmi les jeunes en pays de Loire (+62%).

Aucune embellie n'est à attendre avant fin 2010, dans l'hypothèse d'une reprise économique fin 2009, de l'aveu même du gouvernement.

Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, a estimé que cette hausse était "catastrophique" et a appelé Nicolas Sarkozy à faire enfin le choix d'une stratégie de relance massive". La communiste Marie-George Buffet a quant à elle déclaré : "Mme Lagarde ne trouve pas ça trop horrible, elle s'attendait presque à pire. Mais ça veut dire autant d'hommes et de femmes qui ne savent pas de quoi sera fait leur avenir, autant d'hommes et femmes qui se disent qu'ils sont sacrifiés sur l'autel de la spéculation, sur l'autel des dividendes alors que nous avons besoin d'emplois qualifiés, d'industrie, de salaires pour sortir de la crise."