433 postes supprimés chez Cofinoga

Le principal site situé à Mérignac près de Bordeaux est le plus menacé.
Le principal site situé à Mérignac près de Bordeaux est le plus menacé. © MAXPPP
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avec Stéphane Place , modifié à
Le principal site situé à Mérignac, près de Bordeaux, est le plus atteint.

Journée difficile pour les salariés de Cofinoga. Depuis des semaines, voire des mois, les employés de l’entreprise située en Gironde, à Pau, mais aussi à Paris, craignaient des centaines de suppression de postes. Le comité central d'entreprise de la société de crédit de consommation a annoncé vendredi matin la suppression de 433 postes net au sein de la société de crédit à la consommation, a indiqué vendredi la direction dans un communiqué. Peu auparavant, un délégué CGT du site le plus affecté, celui de Mérignac, dans la banlieue bordelaise, avait annoncé que les suppressions s'élevaient à 438.

"Le Plan de Sauvegarde de l'Emploi tel qu'il est envisagé pourrait se traduire par la suppression de 462 postes (44 à Paris et 397 à Mérignac, 19 en agences sur rue et deux à Jurançon) ramenés en pratique à 433 postes en net grâce à 29 créations de poste à Mérignac", a indiqué la direction.

Une baisse d’activité

Lionel Azougalhi,Le porte-parole de l'intersyndicale avait précisé jeudi que depuis 4 ou 5 ans le volume d'activité était en baisse, une situation liée à la crise et au durcissement des règles d'accès au crédit à la consommation avec la loi Lagarde. Mais le syndicaliste dénonce aussi "l'incapacité de la direction à s'adapter à ces éléments conjoncturels comme l'ont fait certains de nos concurrents". "Il aurait fallu se réorienter sur d'autres produits, comme le crédit amortissable, ou sur de nouveaux marchés comme la téléphonie", avait ajouté Lionel Azougalhi.

Une mauvaise anticipation de la crise

Sur le site de Mérignac, les salariés sont aussi très en colère : "Nos dirigeants n’ont pas su anticiper la crise. Mais l’erreur de base : c’est l’erreur de stratégie", a expliqué une syndicaliste CFDT au micro d'Europe1. Pour un membre du syndicat CDFDT de Gironde, "la perte du triple A n’a aucun impacte sur BNP Paribas". Il est persuadé qu’il existe "une possibilité  de relance si elle veut bien mettre la main à la poche".

L'entreprise de crédit à la consommation, filiale du groupe LaSer, est détenue à parts égales par Les Galeries Lafayette et BNP Paribas. Plan de départs volontaires ou PSE ? Les salariés devraient en savoir davantage dans la journée.