14% de salariés en grève à Pôle emploi

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Confrontés à la flambée du chômage, les agents dénoncent l'aggravation des conditions de travail depuis la fusion Assedic-ANPE.

Près de 14% des 45.000 salariés de Pôle emploi ont cessé le travail jeudi et près de cent sites (sur 1.500) ont été fermés dans le cadre de l'appel à la grève lancé par trois syndicats de l'organisme issu de la fusion ANPE-Assedic, selon la direction. Cette grève a été moins suivie que celle de début janvier, qui avait rassemblé près de 19% du personnel de Pôle Emploi.

Les syndicats dénoncent la détérioration des conditions de travail des agents. Ils ony voulu exprimer "la colère" et "le malaise" de salariés confrontés au double effet de la fusion ANPE-Assedic et de l'explosion du chômage.

Véronique Pasty, membre du bureau national du Syndicat nationalunitaire (SNU) Pôle Emploi, regrette les ratés du rapprochement et les problèmes de formation du personnel. "On nous demande d'être capable de faire à la fois le conseil et l'accompagnement des demandeurs d'emploi mais aussi l'indemnisation", a-t-elle déploré sur Europe 1, en mettant l'accent sur le peu de formation octroyé pour remplir ces missions.

Les 1.840 postes supplémentaires, dont 1.000 CDI, annoncés par Nicolas Sarkozy, auxquels Pôle emploi a décidé d'ajouter 500 CDD restent loin du compte à leurs yeux."Pas assez d'effectifs pour verser les indemnités, placer les chômeurs et en plus accueillir les bénéficiaires du RSA", a résumé un salarié du SNU.

Le directeur général du Pôle Emploi veut néanmoins rester optimiste. "C'est de ma responsabilité d'apporter des réponses, et des réponses précises et claires pour les personnels", a indiqué Christian Charpy après une entrevue mercredi avec François Fillon. Avec un mot d'ordre : "Ce qui est important, c'est que le dialogue social continue avec l'ensemble des syndicats".

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