Abandon, femme, illustration, Pixabay 1280 2:17
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G.D. , modifié à
La peur "de nous retrouver seul au monde, de ne plus pouvoir être en lien avec personne, de ne plus pouvoir compter sur personne" concerne chacun d'entre nous, à "des degrés divers", assure le psychanalyste Saverio Tomasella.
LA VIE DEVANT SOI

Nous n'en sommes pas forcément conscients mais la peur de l'abandon nous touche tous. C'est ce qu'assure le psychanalyste Saverio Tomasella dans La vie devant soi sur Europe 1 : "Nous sommes chacun concernés par cette grande question de l’abandon, avec des degrés divers selon les personnes et peut-être aussi selon les périodes de la vie."

La peur "de nous retrouver seul au monde". Il est donc important d'en savoir un peu plus sur ce mal qui nous ronge tous plus ou moins : "La grande peur que nous avons, c’est de nous retrouver seul au monde, de ne plus pouvoir être en lien avec personne, de ne plus pouvoir compter sur personne et de devoir faire face à tout, seul de son côté." Concrètement, la peur de l'abandon est la peur de ne plus être aimé et "cette peur fondamentale de ne plus être aimé va ressortir dans toutes les thérapies au long cours", explique Saverio Tomasella.

Les signes de la peur de l'abandon. Certaines personnes parviennent à avoir conscience de cette peur de l'abandon mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Dès lors, comment la reconnaître ? "C’est le mal-être dans la relation, le mal-être ou même l’angoisse quand on se retrouve seul ou la difficulté de faire confiance aux autres ou de faire confiance au partenaire amoureux qui va, petit à petit, mettre en évidence qu’il y a quelque part, une peur d’être abandonné", répond le psychanalyste.

Une peur qui naît dans l'enfance. Et pour trouver l'origine de cette peur, comme dans de nombreux cas, il faut remonter à l'enfance : "Peut-être que, à certains moments de l’enfance, nous nous sentons abandonnés sans nous en rendre compte et quand nous sommes plus grands, ça resurgit dans certaines circonstances." Le premier de ces moments-là peut être l'accouchement, une "première séparation qui va être finalement le prototype de toutes les autres séparations".