Trainspotting, le retour: "un peu longuet mais unique en son genre"

Les héros de Trainspotting ont pris de l'âge mais offrent une suite dynamique.
Les héros de Trainspotting ont pris de l'âge mais offrent une suite dynamique. © DR
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avec AFP
Les critiques saluent le deuxième volet de Trainspotting, diffusé en avant-première dimanche à Edimbourg, 21 ans après le succès du premier opus.

Mark Renton, Sick Boy et Spud sont de retour : 21 ans après l'original, Trainspotting T2 était projeté en avant-première mondiale dimanche à Édimbourg. Les héros ont vieilli. Mais l'énergie est toujours là et s'apprête à investir les écrans : sortie le 27 janvier au Royaume-Uni, une semaine plus tard aux Etats-Unis et le 1er mars en France.

On avait quitté Ewan McGregor, alias Renton, s'enfuyant à Amsterdam après avoir trahi ses amis sur un deal de drogue. On le retrouve à courir comme un dératé dans les rues d'Édimbourg, exactement comme au début du premier volet, devenu l'emblème d'une génération.

Critiques plutôt positives. Très attendue, la suite du film culte, qui avait rapporté 70 millions de dollars après avoir coûté trois millions à produire, espère un résultat identique en faisant du neuf avec du vieux: mêmes acteurs -Ewan McGregor, Ewen Bremner, Jonny Lee Miller et Robert Carlyle- et même réalisateur, Danny Boyle. Les critiques de la presse britannique sont plutôt positives, même si tout le monde semble s'accorder à dire que T2 reste en-dessous de l'original.

Le second volet, librement inspiré du roman "Porno" d'Irvine Welsh, se déroule vingt ans après les péripéties tragico-burlesques d'un groupe d'héroïnomanes écossais paumés. En plein divorce, Mark Renton (McGregor) retourne à Édimbourg pour retrouver ses amis, Begbie (Carlyle) est en prison et Spud (Bremner) est toujours accro à l'héroïne.

Entre mélancolie et thématiques contemporaines. Selon le Guardian, "le T2 n'est pas aussi bon que le T1", "un peu longuet" et avec une tendance à "trop verser dans l'auto-mythologisation". "Mais, ajoute le quotidien, il affiche toujours la même énergie et le même pessimisme frondeur. C'est un film unique en son genre."

Le réalisateur Danny Boyle estime que son film parle moins du fait de vieillir qu'il ne pose la question de "la masculinité et ce que cela signifie d'être un homme" en 2017. Ces thématiques et les nombreuses références au passé confèrent au film une teinte mélancolique et nostalgique, tout en abordant des problématiques contemporaines: les réseaux sociaux, la télé-réalité, les contrat zéro heure, le "revenge porn".

Le contexte de la sortie du film a également changé. En 1996, le Royaume-Uni "nageait en pleine euphorie avec (l'ex-Premier ministre Tony) Blair et la Britpop", rappelle Danny Boyle. "Aujourd'hui, l'humeur de la nation est différente", constate le réalisateur en évoquant le Brexit qu'il vit comme un déchirement.