Jacques Weber 2:08
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Alexis Patri , modifié à
Venu lundi présenter dans "Culture Médias" la pièce "Correspondances entre Victor Hugo et Gustave Flaubert", le comédien Jacques Weber rebondit sur les révélations de son "portrait inattendu" pour raconter sa rencontre surprenante avec Nénette, la femelle orang-outan du Jardin des plantes.
INTERVIEW

"C'est la plus vieille dame du Jardin des plantes". C'est avec poésie et émotion que Jacques Weber évoque lundi dans Culture Médias son émouvante rencontre avec Nénette, l'orang-outan femelle d'une cinquantaine d'années du Jardin des plantes, à Paris. La journaliste Hélène Mannarino dresse une nouvelle fois le "portrait inattendu" du comédien, révélant cet épisode récent de sa vie. "J'ai pu, grâce à quelqu'un, aller du côté vétérinaire, et donc être tout près de Nénette", complète Jacques Weber.

Entamant un mime de l'orang-outan, le comédien raconte la scène de leur rencontre. "Elle m'a regardé. D'un seul coup, elle a bougé son cul, elle est allée chercher un truc. Elle m'a tendu un morceau de brocoli à travers la grille", se souvient-il. "Les gens qui la connaissent très bien m'ont dit que c'était le signe qu'elle m'aimait beaucoup. Et ça, franchement, ça m'a totalement bouleversé."

"Les religions ont dit que l'intelligence animale n'existait pas"

A tel point que Jacques Weber a conservé chez lui, dans une petite boîte en verre, le bout de brocoli donné par l'animal. "C'est l'une des choses qui m'a le plus profondément touché, dans ce que ça veut dire, de ce que ça signifie, dans cette relation très étrange avec cette intelligence que l'on n'a pas découverte pendant des siècles", explique-t-il.

Pour le comédien, commencer à comprendre le monde animal constitue "une grande chance de notre siècle". "On ne le méprise plus, on le regarde beaucoup plus attentivement et on découvre plein de choses", estime-t-il. "Les religions ont dit que l'intelligence animale n'existait pas. C'est tout le mal qu'elles ont fait, entre autres choses."

Et là, "il y a quelque chose qui est en train de se passer qui essentiel pour notre philosophie et notre existence", poursuit Jacques Weber. "C'est la reconnaissance du monde animal, tout bêtement."