Quand Lambert Wilson confie ses angoisses cannoises

2:17
  • Copié
animateur
Europe 1
, modifié à

Le maître de cérémonie de la 68e édition du Festival de Cannes partage avec Nikos Aliagas ses petits moments de stress sur la Croisette dans Sortez du cadre, samedi matin sur Europe 1. 

"Surtout, ne tombe pas ! Surtout, ne te casse pas la figure !" Lambert Wilson, à qui l'ouverture et la clôture du Festival cannois avaient été confiées les deux dernières années, fait part de ses angoisses sur la Croisette à Nikos Aliagas, dont il est l'invité, samedi matin, dans Sortez du cadre.

Comme un saut en parachute. "Je n'ai jamais fait de parachutisme, mais si j'étais dans un avion, là, maintenant, et qu'il faille sauter, je pense que cela s'apparente à cette sensation-là", analyse Lambert Wilson. "Quelque chose où l'on ne pense plus, où l'on est juste que de la peur", confie-t-il.

L'an dernier, surtout, l'acteur se souvient : "Je me concentrais, car j'avais des chaussures neuves et... c'est de la moquette !" Celui qui sera, le 17 février prochain, à l'affiche de La Vache de Mohamed Hamidi, un film dont Europe 1 est partenaire, voulait "arriver un peu rapidement, pour donner un peu d'énergie". Alors évidemment, la peur de tomber n'est pas loin... Parmi les autres éléments à prendre en compte, il y a aussi la présence du prompteur qui, parfois, tombe en panne. 

"On n'est plus un comédien". Si elle est parée d'un indéniable prestige, d'un "honneur incroyable", l'expérience de maître de cérémonie semble aussi, sous certains aspects, avoir déconcerté Lambert Wilson. Les réalisateurs "vous considèrent comme faisant partie du personnel. C'est-à-dire qu'ils vous prennent pour un majordome ou un technicien", rapporte-t-il.

Ainsi, l'artiste n'a pas oublié ce moment décontenançant : "quand les frères Coen sont venus à la grande répétition de la cérémonie d'ouverture, ils me demandaient s'ils devaient entrer par la gauche ou par la droite", développe celui qui s'essaie à la chanson, avec un album, "Wilson chante Montand", dans les bacs le 12 février prochain.

"Dans le regard des metteurs en scène qui vous font rêver, tous ceux qui viennent à Cannes, on n'est plus un comédien, on est quand même un grand chambellan", concède l'acteur. Or, "on a envie d'être un comédien aux yeux des frères Coen ou de Tarantino"... 

>> Retrouvez tous les samedis matin, de 11 à 12h30, "Sortez du cadre", présenté par Nikos Aliagas.