Une vocation tardive. Voilà ce qu'est le théâtre pour Eric Elmosnino. Invité avec François Berléand de l'émission d'Isabelle Morizet Il n'y a pas qu'une vie dans la vie samedi pour la pièce Ramsès II, l'acteur désormais césarisé est revenu sur ses débuts au théâtre quand il a décidé d'accompagner une amie qui voulait s'inscrire au conservatoire.
"J'ai regardé dans le dictionnaire ce que ça voulait dire". Trois mois après son inscription, Eric Elmosnino doit présenter en concours un monologue. Il se souvient de l'impératif juste avant l'échéance. "Il y avait cette convocation qui disait de venir présenter un monologue d’environ 25 lignes. Monologue, j’ai peut-être dû regarder dans le dictionnaire pour savoir ce que ça voulait dire et après, j’ai regardé dans des classiques Larousse que j’avais dans ma chambre. Je sortais des trucs de Racine, de Corneille, je lisais, j’essayais de voir à chaque fois ce qui faisait plus de 25 lignes. C’était du chinois, je ne comprenais pas. A Un moment, j’en ouvre un, et je me dis ‘ça je comprends’."
"Au bout de deux phrases, ils ont éclaté de rire". Il choisit un passage des Femmes savantes, ne percevant pas que c’est une tirade destinée à une femme. "Au bout de deux phrases, ils ont éclaté de rire." Une de ses professeures l’appelle le soir et lui dit qu'il est loin du sujet, mais qu'il y a quand même quelque chose. "Elle a fait ma vie", dit-il encore reconnaissant. "Je suis allé là où on m’a regardé pour la première fois", confie l'acteur désormais césarisé.