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Guillaume Perrodeau
Chez Anne Roumanoff, l'écrivain Philippe Besson évoque son nouveau roman, "Dîner à Montréal", qui revient sur l'un de ses échecs amoureux passés.

"Si vous commencez à dire que vous êtes heureux, que tout va bien, cela ennuie tout le monde !" Philippe Besson a fait de plusieurs de ses romans un cimetière de ses histoires d'amours passées. En l'absence des hommes (2001), Arrête avec tes mensonges (2017) et aujourd'hui Dîner à Montréal évoquent les échecs amoureux de l'écrivain. "On écrit sur les histoires qui n'ont pas marché", plaide l'intéressé, invité d'Anne Roumanoff lundi.

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"On écrit pour soi, c’est quelque chose de très égoïste"

"La souffrance et les chagrins d’amour rendent très fertiles. Quand on morfle un peu, c’est plutôt bien pour écrire", souligne celui qui a commencé à prendre la plume en 1999. "J’avais envie de raconter des histoires", se souvient Philippe Besson. "On écrit pour soi, c’est quelque chose de très égoïste", assume l'écrivain, "donc je n’essaie pas de penser à l’effet que produira le livre lorsque je l’écris, sinon ce serait terrible."

"Ce qui m’intéresse, c'est ce que les gens cachent"

Au fil des romans, Philippe Besson a su poser des mots sur ce qui l'attirait dans sa démarche d'écriture. "Ce qui m’intéresse, ce n’est pas ce que les gens disent - car ce n’est pas très intéressant - mais plutôt ce qu’ils ne disent pas, ce que les gens cachent", indique l'écrivain au micro d'Europe 1.

Le détail qui révèle la grande histoire, la quête du secret. "Vous avez des gens qui vont se révéler dans un geste, dans un raclement de gorge, dans un malaise à un moment précis", décrit Philippe Besson, "c’est ça qui est intéressant et j'y suis très sensible."