Michel Onfray : "On croyait qu'avec BHL on avait touché le fond, hélas non il y a pire"

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Tiffany Fillon , modifié à

Au micro d'Isabelle Morizet, le philosophe Michel Onfray a estimé dimanche que le réseau social Twitter ne permettait pas de philosopher. Il s'est ainsi attaqué à son confrère Bernard Henri-Lévy, très présent sur la plateforme. 

Le philosophe Michel Onfray, qui vient de sortir son nouvel essai La résistance au nihilisme, publié chez Grasset, a expliqué dimanche dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie sur Europe 1 pourquoi, selon lui, il n'est pas possible de philosopher sur Twitter. 

"Les gens qui sont très présents sur Twitter ne font pas de livres. Leur oeuvre, c'est leur compte Twitter", pointe Michel Onfray, qui a quitté le réseau social en 2015. D'après le polémiste, cette plateforme n'est pas adaptée à la philosophie. "Leurs pensées sont des invectives en 140 signes : ce n'est pas une pensée", indique-t-il. 

"On existe d'abord quand on écrit des livres"

Michel Onfray prend pour exemple le philosophe Bernard-Henri Lévy, qui tweete quotidiennement. "On croyait qu'avec BHL on avait touché le fond hélas non, il y a pire que BHL", affirme Michel Onfray. Ce dernier dit, au contraire, préférer "éviter de s'exprimer sur tous les sujets en 140 signes en pensant que cela fera de moi un philosophe", ajoute-il. "Cela peut produire quelques buzz médiatiques. On peut avoir l'impression que l'on existe, mais on existe d'abord quand on écrit des livres."

En parallèle, Michel Onfray estime que les réseaux sociaux sont pourtant utiles à la démocratie. "Ils rendent possible une parole alternative. La parole idéologique dominante des médias n'est aujourd'hui plus dominante", déclare le philosophe.