Michel Ocelot, réalisateur de "Dilili à Paris" : "L’émancipation féminine est un sujet extrêmement important"

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Guillaume Perrodeau , modifié à
Chez Matthieu Belliard, le réalisateur revient sur son nouveau long-métrage, "Dilili à Paris", qui raconte l'histoire d'une fillette enquêtant sur des disparitions.
INTERVIEW

C'était il y a 20 ans, sur les écrans de cinéma de France. Kirikou et la sorcière sortait en salles. Michel Ocelot, son réalisateur, sort mercredi un nouveau film, Dilili à Paris. L'histoire d'une petite fille qui enquête sur des enlèvements mystérieux de fillettes. Le cinéaste était chez Matthieu Belliard mercredi soir.

"Je ne veux pas qu'on fasse comme si on ne savait pas". Avec Dilili à Paris, Michel Ocelot utilise les contours de l'animation pour s'attaquer à un sujet de fond : l’émancipation féminine. "C'est un sujet extrêmement important, car c'est très grave ce que font certains hommes, à des femmes et des filles", explique le cinéaste. "Je ne veux pas qu'on fasse comme si on ne savait pas, donc j'en parle un peu nettement dans le film, mais j'espère surtout qu'on en parlera après", souligne-t-il.

Mais Dilili à Paris est aussi coloré, enchanteur, dans la lignée de ses précédentes œuvres. "Je montre aussi la beauté des vies réussies, une éclosion sensationnelle des talents dans le Paris de la belle époque", met en lumière Michel Ocelot, "cela donne un bouquet réjouissant dans tout le film."

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"Dilili à Paris a été complètement fait en France". Comme souvent, chez Michel Ocelot, l'animation est remarquable. Pour Dilili à Paris, le réalisateur a mélangé images d'animation et prises de vues réelles de la capitale française. "C'est venu naturellement, car Paris est naturellement beau", indique-t-il au sujet du procédé. "Je n'éprouvais pas le besoin de refaire des choses aussi sensationnelles", affirme l'artiste.

Pour ce nouveau long-métrage, Michel Ocelot s'est quasiment exclusivement entouré de Français. "Dilili à Paris a été fait complètement en France. Seules quelques séquences ont été faites en Belgique", confie-t-il. "On n'échappe pas aux Français", lance le cinéaste dans un sourire, "et je dois dire que l'animation de Dilili à Paris m'étonne à chaque fois : on voit qu'on est les meilleurs (les Français en matière d'animation, ndlr)."