"Ma place est dans la salle" : la réponse du théâtre aux attentats

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Aurélien Fleurot et Thibauld Mathieu , modifié à
Plus d'une centaine de salles de spectacles se mobilise vendredi soir, cinq semaines après les attentats du 13 novembre, avec l'opération "Ma place est dans la salle".

Plus d'une centaine de spectacles porteront le même nom, vendredi : "Ma place est dans la salle". Une même phrase pour une opération soutenue par le ministère de la Culture et de la Communication, visant à mobiliser, cinq semaines après les attentats de Paris qui ont fait 130 morts, dont 90 dans la salle de spectacle du Bataclan.

Montée en dix jours. A l'origine du projet, des producteurs, des patrons de salles ainsi que des artistes, qui ont monté l'opération en dix jours à peine. "Nous les comédiens, nous les metteurs en scène, nous, tous les techniciens du théâtre, ceux qui travaillent à la caisse, dans les bureaux, partout, on ne baissera jamais les bras", lance Francis Huster, qui participe à cette soirée exceptionnelle avec sa pièce "Avanti !". "Parce qu'on sait qu'il y a un partage entre la salle et la scène, et grâce à vous, pendant ces fêtes, la France rira, pleurera, mais sera vivante", ajoute-t-il.

Ma place est dans la salle

Relancer la fréquentation des salles. Concrètement, les spectacles resteront les mêmes, mais chaque artiste aura, sur scène, un mot pour cette opération, dans un contexte très compliqué pour les salles de spectacle. Leur fréquentation a baissé de 70% à 80% dans les jours qui ont suivi les attentats. Aujourd'hui encore, 40 à 45% billets de moins sont vendus.

"Une action militante". "C'est la première fois qu'on arrive à réunir, dans ses frontières les plus larges, ce secteur et tous ses acteurs, unis pour la même cause", précise Laurent Bentata, directeur de Stage Entertainement, qui a notamment en ce moment à l'affiche les comédies musicales "Cats" ou "Résiste". Mais l'opération ne répond pas à une logique marketing, selon lui. "On est vraiment dans une action militante, parce que je crois que maintenant, aller au spectacle, c'est non seulement un plaisir, mais ça peut devenir un acte citoyen", assure Laurent Bentata. Et pour tout le monde du spectacle, l'enjeu est de taille, puisque certaines salles réalisent un tiers de leur chiffre d'affaires sur la période des Fêtes de fin d'année.