"La douleur" de Marguerite Duras : "je pensais que c'était inadaptable au cinéma", confie Benjamin Biolay

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G.P.
Le chanteur est à l'affiche du film "La douleur", adapté du roman éponyme de Marguerite Duras, réalisé par Emmanuel Finkiel.
INTERVIEW

Mercredi sort en salles La douleur, le nouveau film d'Emmanuel Finkiel, adapté du romain éponyme de Marguerite Duras. L'ouvrage, sorti en 1985, mi-fiction, mi-autobiographie, raconte l'attente de la jeune femme, alors que son mari a été envoyé dans les camps de concentration nazis. À l'affiche, on retrouve notamment Benoît Magimel, Mélanie Thierry ou encore Benjamin Biolay. Ce dernier était dans Europe matin pour évoquer le long-métrage.

Un rôle "dur". Dans l'ouvrage de Marguerite Duras, le personnage qu'il incarne est très peu présent, seulement en filigrane. Il n'est même pas nommé. "C'était un rôle très dur en vérité", confie le chanteur, mais pas forcément pour cette raison. "Du point de vue de l'acteur, le rôle de Rabier (Benoît Magimel) est bien plus intéressant. Jouer un collabo - un personnage qui est a priori détestable - le challenge va être de le rendre un peu attachant, par exemple. Mais le rôle de Dionys (son personnage, ndlr) est assez dur car il incarne la résistance de Marguerite Duras, au moment où elle est plus dans une phase de résilience", souligne Benjamin Biolay.

"Emmanuel Finkiel a un immense panache". "Je n'avais pas lu beaucoup de Marguerite Duras, mais celui-ci oui. (...) Et dans l'absolu, je pensais que c'était inadaptable pour vous dire la vérité. C'est pour ça que je trouve qu'Emmanuel Finkiel a un immense panache. Non seulement il a voulu l'adapter mais il a réussi à le faire", confie le chanteur.

Ce qui a plu à Benjamin Biolay, c'est également cet autre côté de la Libération de Paris montré par le film : l'attente pour les familles de déportés. "On a toujours les images de joie et là, on a le destin d'une jeune femme qui est toujours dans une immense souffrance alors que les autres festoient. C'est une des scènes qui m'a bouleversé", explique Benjamin Biolay.