Karin Viard se réjouit de la libération de la parole des femmes 1:16
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Mathieu Charrier, édité par Thomas Vichard , modifié à
La polémique grandit face à la sortie du film "J’accuse", réalisé par Roman Polanski après de nouvelles accusations de viol, émises par Valentine Monnier. Karin Viard salue d’ailleurs la libération de la parole des victimes.

Le dernier film de Roman Polanski, "J’accuse", sort ce mercredi en France, projeté sur 520 écrans, soit une salle française sur dix. Malgré les accusations de viol émises par Valentine Monnier, aucun exploitant de salles n’a encore déprogrammé le film. Un de leurs représentants explique même que le réalisateur polonais n’est ni mis en examen, et encore moins condamné, et que ce n’est pas aux directeurs de salle de jouer les juges. Déprogrammer le film reviendrait selon lui à de la censure.

Ces nouvelles accusations de viol sur Roman Polanski créent la polémique et s’ajoutent à la longue liste de libération des paroles des femmes sur les violences sexuelles. Une situation dont se réjouit la comédienne Karin Viard. "Le simple fait de parler, ça évite les secrets et les recoins trop sombres. Les hommes ne sont pas tous des prédateurs et des salauds, mais ceux qui le sont vont commencer à se poser des questions sur eux et ce n’est pas plus mal", explique la lauréate du César de meilleure actrice en 2000.

"On a le devoir de parler pour les autres"

Karin Viard ajoute qu’elle a récemment pris conscience du poids que représente cette parole libérée : "C’est vrai que quand on est actrice, qu’on a la chance d’avoir ce pouvoir, cette renommée, ce charisme, on n’a pas que des droits. On a aussi le devoir de parler pour les autres, ce n’est pas anodin, ce n’est pas rien."