Jean-Michel Ribes poursuivi par des catholiques après la pièce "Golgota Picinic"

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Après les manifestations, le procès. Le directeur du théâtre du Rond-Point est oursuivi par une association proche des catholiques traditionalistes.

Après les manifestations, le procès. Poursuivi par une association proche des catholiques traditionalistes, le directeur du théâtre du Rond-Point, Jean-Michel Ribes, est jugé vendredi à Paris pour provocation à la haine envers les catholiques pour avoir représenté la pièce "Golgota Picnic" en 2011.

Une métaphore de la Cène. Vision désenchantée d'une société occidentale consumériste et individualiste, la pièce du dramaturge argentin Rodrigo Garcia met en scène une métaphore de la Cène présentée comme le dernier repas de l'humanité. Le texte avait été publié en novembre 2011 aux Solitaires Intempestifs, dont la responsable est également poursuivie par la plainte de l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (Agrif).

Un "délit de blasphème". Pour l'avocate de Jean-Michel Ribes, l'infraction n'est pas constituée et le propos de ceux qui font ce procès est "d'essayer de réintroduire le délit de blasphème". Lors de ses représentations en France (à Toulouse en novembre 2011 et Paris en décembre 2011) la pièce a opposé les catholiques traditionalistes, qui la jugent blasphématoire et "christianophobe", et les défenseurs de la liberté de création.

Alors qu'il était venu présenter à Nancy un autre spectacle, en mars 2012, Jean-Michel Ribes avait été agressé par deux intégristes catholiques qui lui avaient jeté des excréments au visage.