Comment Tahar Ben Jelloun s'est mis à la peinture

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G.P. , modifié à
Depuis 2010, l'écrivain marocain a pris le pinceau. À partir du 10 octobre, ses toiles sont exposées à l'Institut du Monde Arabe, qui lui a donné carte blanche. 
INTERVIEW

C'est l'écrivain francophone le plus traduit dans le monde. On connaissait Tahar Ben Jelloun l'écrivain, poète également, et à partir du 10 octobre, l'Institut du Monde Arabe propose à ses visiteurs de découvrir le peintre qui sommeille en lui. Jusqu'au 7 janvier, le musée a donné carte blanche au , pour exposer ses toiles. C'est la première exposition parisienne du prix Goncourt 1987 (pour La Nuit Sacrée) au sein d'une institution publique.

"Raconter des histoires". Si Tahar Ben Jelloun s'est lancé dans les grandes toiles à partir de 2010, il a toujours eu le dessin au cœur de sa vie. "Quand j'étais tout petit, je voulais raconter des histoires. Mon père, qui était un grand épicier, avait des nappes de papier blanc et je dessinais dessus des choses que j'avais vues", se souvient l'écrivain, invité de Melting Pop jeudi matin. Par la suite, Tahar Ben Jelloun a continué de dessiner, caricaturant notamment des membres de sa famille et accumulant "des milliers de dessins".

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Tahar Ben Jelloun, Sans titre, acrylique sur toile, © Francesca Mantovani

"J'essaie de capter la lumière dans la peinture". Finalement, en 2010, c'est par l'intermédiaire d'un ami italien que tout change. "Il m'a entraîné à Rome et m'a installé dans un studio", explique l’écrivain. Tahar Ben Jelloun se lance alors dans la peinture sur toile. Un univers qu'il envisage bien différemment de son activité d'écrivain. "J'écris beaucoup sur des choses pas très drôles : le racisme, la solitude, l'immigration. Mais dans la vie, il n'y a pas que la douleur, il y a aussi la lumière et j'essaie de la capter dans la peinture".

Pour autant, que les fidèles lecteurs du Marocain se rassurent, Tahar Ben Jelloun n'a pas définitivement troqué le pinceau pour le stylo. Son prochain roman sortira en février prochain.

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Tahar Ben Jelloun, Sans titre, acrylique sur toile, © Francesca Mantovani