Cinéma : préférez "Monsieur et Madame Adelman" à "Baby Phone"

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Mathieu Charrier
Les sorties cinéma offrent cette semaine une belle variété de films. Avec des intérêts divers, comme vous l'explique notre spécialiste cinéma.

Le premier film de Nicolas Bedos semble inévitable cette semaine. Notre expert cinéma considère en tout cas qu'il s'agit d'une "réussite". Et pour ceux qui n'aiment pas Nicolas Bedos, "oubliez vos préjugés et allez découvrir ce film", suggère-t-il. La Confession, de Nicolas Boukhrief avec Romain Duris, et De plus belle, avec Florence Foresti, n'ont pas non plus échappé à ses radars. Il s'est montré moins emballé par Babyphone... Faites-vous votre avis avec les critiques, synopsis et bande-annonce ci-dessous. 

Monsieur et Madame Adelmann

De Nicolas Bedos, avec Nicolas Bedos, Doria Tillier, Denis Podalydès. Durée : 2h00

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Notre avis : Pour un premier film, quelle réussite ! Nicolas Bedos (et Doria Tillier) nous emportent dans une grande fresque romanesque. Ces 45 ans de vie commune émaillés de ruptures, de réconciliations, de colères, de trahisons et de crises diverses retracent à merveille le tourbillon de la vie. Notons que le vieillissement des acteurs au film des ans est particulièrement impression, dans un film au budget pourtant modeste. Oubliez vos préjugés sur Nicolas Bedos, et allez découvrir ce film !

Le synopsis : Comment Sarah et Victor ont-ils fait pour se supporter pendant plus de 45 ans ? Qui était vraiment cette femme énigmatique vivant dans l'ombre de son mari ? Amour et ambition, trahisons et secrets nourrissent cette odyssée d'un couple hors du commun, traversant avec nous petite et grande histoire du dernier siècle.

La bande-annonce : 

La confession

De Nicolas Boukhrief, avec Romain Duris, Marine Vacth, Anne Le Ny. Durée : 1h56

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Notre avis : Quelle belle réinterprétation du livre Léon Morin Prêtre, prix Goncourt en 1952, et déjà porté à l'écran par Melville avec Jean-Paul Belmondo. Le film repose sur le duo Romain Duris / Marine Vacht qui parviennent à rendre crédibles leurs personnages dans une reconstitution historique réussie. La seule mini réserve, c'est que l'on peut juste trouver la réalisation de ce film un brin classique. Mais ne boudons pas notre émotion !

Le synopsis : Sous l’Occupation allemande, dans une petite ville française, l’arrivée d’un nouveau prêtre suscite l’intérêt de toutes les femmes... Barny, jeune femme communiste et athée, ne saurait cependant être plus indifférente. Poussée par la curiosité, la jeune sceptique se rend à l’église dans le but de défier cet abbé : Léon Morin. Habituellement si sûre d’elle, Barny va pourtant être déstabilisée par ce jeune prêtre, aussi séduisant qu’intelligent. Intriguée, elle se prend au jeu de leurs échanges, au point de remettre en question ses certitudes les plus profondes. Barny ne succomberait-elle pas au charme du jeune prêtre ?

La bande-annonce : 

 

De plus belle

De Anne-Gaëlle Daval, avec Florence Foresti, Mathieu Kassovitz, Nicole Garcia. Durée : 1h38

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Notre avis : Ce film à plusieurs défauts. On ne croit par exemple pas beaucoup à l'histoire d'amour entre les personnages de Florence Foresti et de Mathieu Kassovitz... Le personnage joué par Nicole Garcia est aussi un peu énervant. Mais ce qui sauve le tout, c'est la performance de Foresti. Elle y joue une femme qui tente de se reconstruire, de s'aimer et d'aimer les autres, après son cancer. L'humoriste/actrice nous surprend dans un rôle où l'on a pas l'habitude de la voir. On s'attache à elle et à son destin.

Le synopsis : Lucie est guérie, sa maladie est presque un lointain souvenir. Sa famille la pousse à aller de l’avant, vivre, voir du monde… C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Clovis, charmant… charmeur… et terriblement arrogant. Intrigué par sa franchise et sa répartie, Clovis va tout faire pour séduire Lucie, qui n’a pourtant aucune envie de se laisser faire. Au contact de Dalila, prof de danse haute en couleur, Lucie va réapprendre à aimer, à s’aimer, pour devenir enfin la femme qu’elle n’a jamais su être. Pour sa mère, pour sa fille, pour Clovis…

La bande-annonce : 

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Les figures de l'ombre

De Theodore Melfi, avec Taraji P. Henson, Octavia Spencer, Janelle Monae. Durée : 2h06

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Notre avis : Un feel good movie réussi sur un thème pourtant difficile : la ségrégation raciale dans l'amérique des années 60. Quel plaisir de découvrir le destin de ces 3 femmes noires, brillantes, qui ont permis à la NASA, chacune à leur manière, d'envoyer le premier américain dans l'espace. On est simplement surpris par le traitement un peu "gentillet" de cette histoire.

Le synopsis : Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran.

La bande-annonce : 

 

Baby Phone

De Olivier Casas, avec Medi Sadoun, Anne Marivin, Pascal Demolon. Durée : 1h25

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Notre avis : Un huit clos familial, sorte de réglement de compte à OK corral, déclenché par une conversation captée malencontreusement par un babyphone. Le problème, c'est que si l'on rit au début du film, Baby Phone se transforme vite en comédie sombre qui peut lasser, d'autant qu'on a une petite impression de théatre filmé. Heureusement, Anne Marivin est impeccable et compense le jeu un peu trop marqué de Pascal Demolon. Mention spéciale à Michel Jonasz excellent dans le rôle du patriarche qui calme le jeu.

Le synopsis : Au détour d’un dîner, les révélations faites à travers le baby-phone d’une chambre d’enfant  vont créer un véritable cataclysme au sein d’une famille et d’un groupe d’amis…

La bande-annonce : 

Le secret de la chambre noire

De Kiyoshi Kurozawa, avec Tahar Rahim, Constance Rousseau, Olivier Gourmet. Durée : 2h11

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Notre avis : Une belle histoire qui raconte l'obsession d'un homme (joué par Olivier Gourmet) pour les procédés photographiques anciens à travers lesquels il essaie de retrouver l'image de sa femme disparue. Le réalisateur nous offre de belles images et une atmosphère réussie, mais malheureusement, le scénario, surtout dans le dernier tiers du film, n'est pas du tout à la hauteur. Ce qui plombe le résultat final.

Le synopsis : Stéphane, ancien photographe de mode, vit seul avec sa fille qu'il retient auprès de lui dans leur propriété de banlieue. Chaque jour, elle devient son modèle pour de longues séances de pose devant l'objectif, toujours plus éprouvantes. Quand Jean, un nouvel assistant novice, pénètre dans cet univers obscur et dangereux, il réalise peu à peu qu'il va devoir sauver Marie de cette emprise toxique.

La bande-annonce :