Picasso-Cézanne, une influence aixoise

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le pays d'Aix célèbre à travers l'exposition Picasso-Cézanne, le voyageur espagnol qui s'est arrêté sur ses terres il y a cinquante ans, s'inspirant de l'enfant du pays pour réaliser une partie de son oeuvre. Du 25 mai au 27 septembre, au musée Granet d'Aix-en-Provence.

Après Picasso et les maîtres à Paris, l'hommage au peintre espagnol se poursuit en France. Le musée Granet d'Aix-en-Provence accueille jusqu'au 27 septembre, l'exposition Picasso-Cézanne. Si contrairement aux "maîtres" précédemment cités, Picasso n'a jamais reproduit directement l'oeuvre de Cézanne, il en a pas moins inspiré son travail, reprenant certains thèmes chers au peintre aixois comme les natures mortes. A tel point qu'on qualifiera parfois l'oeuvre du père du cubisme de "cubisme cézanien".

L'exposition est divisée en quatre thématiques : "Picasso regarde Cézanne", "Picasso collectionne Cézanne", "Thèmes et formes partagés" et "Picasso se rapproche de Cézanne". 114 oeuvres, peintures, dessins, aquarelles ou gravures issues de collections internationales sont présentées parmi lesquelles 91 Picasso et 23 Cézanne.

A noter qu'à l'occasion de cette exposition, le château de Vauvenargues sera ouvert pour la première fois au public. L'empreinte du maître espagnol s'y trouve partout. Dès l'entrée, le visiteur est accueilli par "La Femme au vase", la statue sous laquelle sont enterrés Picasso et sa dernière épouse, Jacqueline, muse du lieu. Une tombe insoupçonnable digne de Tristan et Iseult et de l'âme romantique du peintre qui disait ne croire "qu'à l'amour". A l'intérieur de la forteresse médiévale, les pièces sont en l'état où Picasso les a laissées. On peut y voir le fameux buffet qui apparaît dans neuf tableaux du maître, la mandoline représentée dans ses natures mortes ou encore la fresque murale peinte "pour accompagner les bains de Jacqueline". Mais c'est dans l'atelier que l'empreinte du peintre est la plus intemporelle : des pots de peinture encore ouverts, les projecteurs qui lui servaient à créer la nuit, son chevalet avec, au pied, de petites tâches de peinture.

>>Le site de l'exposition.