"Paris quartier d'été" fête ses vingt ans

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le festival offre une respiration artistique aux Franciliens qui ne prennent pas de congés en été.

"Paris quartier d'été", manifestation des arts de la scène, fêtera à partir de mercredi et jusqu'au 9 août sa 20e édition. Longtemps, la "ville lumière" ne fut guère aguichante pour les amoureux de spectacle vivant, passé le 15 ou le 20 juillet : à ces dates, l'Opéra de Paris et la Comédie-Française, qui jouent déjà les prolongations par rapport à nombre d'autres théâtres, baissent leur rideau jusqu'en septembre.

"Notre souhait était de prouver que le désert culturel parisien, qui était avéré, n'était pas un désert démographique", explique Patrice Martinet, directeur du festival, pour qui "60% de Franciliens ne prennent pas de vacances cet été". Le festival est présent dans le centre comme en périphérie et offre des spectacles gratuits ou payants. "Cela permet d'organiser des circulations de publics, de faire que les gens se mélangent un petit peu", fait valoir Patrice Martinet.

Aujourd'hui, pour son édition 2009, "Paris quartier d'été" affiche 115 représentations de 35 spectacles, données par 260 artistes dans 33 lieux. Les organisateurs proposent une programmation variée - danse, musique, théâtre, cirque - en plein air, à quelques exceptions près. Le chorégraphe Josef Nadj présentera cette année deux performances et une exposition à la Maison des Métallos. Le cofondateur de la musique concrète Pierre Henry recréera chez lui son "Dieu" avec le comédien Jean-Paul Farré et l'église Saint-Eustache aura des airs de Factory à la Andy Wharol avec le duo rock Dean & Britta. Mais c'est sous les étoiles de la cour du Palais-Royal que la chorégraphe Maguy Marin reprendra sa pièce culte "May B".

"On voulait être des agitateurs, et on essaie de l'être encore", souligne Patrice Martinet, qui n'a pas renoncé pour 2010 ou 2011 à son grand projet, pour l'instant bloqué par la préfecture de police : organiser un événement musical, "Périphérock", sur trois tronçons de la voie rapide entourant Paris. "L'important, ce serait que la transgression ait lieu, que l'on puisse dire: on a marché sur le périphérique", souligne l'organisateur.