Orelsan : "Il y a eu des pressions"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le rappeur s'est dit prêt, sur Europe 1, à rencontrer le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand.

"Ma déprogrammation est injustifiée", affirme Orelsan. Le rappeur français a choisi l'antenne d'Europe 1 pour réagir aux remous suscités après l'annulation de son concert par les organisateurs des Francofolies de La Rochelle.

Il a répondu, lundi, aux questions d'Aymeric Caron :

Les Francofolies de La Rochelle (du 10 au 14 juillet) avaient décidé d'annuler la venue d'Orelsan, dont la chanson "Sale pute", publiée sur le web, était à l'origine d'une fronde de la part de nombreuses associations reprochant au rappeur d'inciter à la violence envers les femmes. Selon la maison de disque d'Orelsan, le festival craignait que des manifestations ne viennent troubler la bonne tenue des concerts.

La décision des organisateurs a été très critiquée par de nombreux artistes et hommes politiques, notamment par le chanteur Cali, dans une lettre ouverte très virulente. Suite à cette dernière, Jean-Louis Foulquier, fondateur des Francofolies, a assuré que Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, était "l'instigatrice" de cette déprogrammation.

Le rappeur, qui n’interprète plus la chanson incriminée sur scène et ne l’a pas fait figurer sur son album, estime que "déprogrammer un concert sans l’avoir vu, c’est aberrant". Il se dit prêt à rencontrer Ségolène Royal, pour prouver "qu’on le fait passer pour ce qu’il n’est pas". Mais, surtout, ajoute-t-il, il "préfèrerait rencontrer Frédéric Mitterrand", le nouveau ministre de la Culture.

"Le vrai message que je souhaite faire passer c’est : venez me voir en concert, écoutez mes disques, et, tant qu’il n’y aura pas de décision de justice interdisant de me faire jouer, arrêtez les pressions", a-t-il également déclaré.