Le numéro de Choc sur Ilan Halimi reste en kiosque

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La cour d'appel de Paris a annulé jeudi le retrait des kiosques décidé en première instance pour le magazine Choc. La justice a en revanche exigé que le cliché d’Ilan Halimi qui fait la couverture soit occulté.

La cour d’appel de Paris a estimé jeudi que le cliché montrant Ilan Halimi et publié en Une du magazine Choc du mois de juin portait bien "atteinte à la dignité humaine". Mais le juge n’est pas allé aussi loin qu’en première instance : ce numéro litigieux pourra bien rester dans les kiosques, seule la photo litigieuse devra être occultée.

La requête initiale avait été formulée par la mère et les deux sœurs d’Ilan Halimi. Le cliché en question montrait le jeune homme juif avec un pistolet sur la tempe, le visage masqué par un scotch gris, les poignets entravés. Ilan Halimi a été séquestré pendant trois semaines puis assassiné en 2006. Le procès de ses meurtriers présumés est en cours.

En première instance, le juge des référés du TGI de Paris avait estimé que cette photographie était "de nature à heurter" et que sa publication "ne s'imposait pas". Le parquet général avait estimé pour sa part lundi que le retrait complet du magazine Choc, rarissime en matière de droit de la presse, était une mesure "proportionnée et efficace".

Après la décision de la cour d’appel, les représentants du magazine Choc ont indiqué leur intention de se pourvoir en cassation. Selon Me Malka, cette occultation "aboutit au même résultat qu'un retrait". "On ne peut rapatrier tous les numéros, les modifier un à un et les remettre en kiosque", a-t-il expliqué.