La Joconde manque de boire la tasse

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le chef-d'œuvre de Léonard de Vinci a été victime d'un lancer de mug au début du mois. Heureusement, la toile est indemne.

Une visiteuse russe du musée du Louvre a été interpellée début août après avoir lancé une tasse à thé vide en direction du célèbre tableau "La Joconde"."L'incident s'est déroulé dimanche 2 août, jour de gratuité du musée qui connaissait une affluence encore plus forte", a précisé la direction du musée, confirmant une information du Parisien. La jeune femme a sorti le projectile de son sac et l'a lancé "par dessus d'autres personnes qui regardaient le tableau. La tasse s'est brisée contre la vitrine blindée qui a été très légèrement éraflée", a poursuivi la direction du Louvre, qui a porté plainte.

Le Parisien avait évoqué le "syndrome de Stendhal" pour expliquer l'incident, une affliction bien étrange qui touche les personnes hypersensibles soumises à une surcharge d'œuvres d'art. Cette maladie psychosomatique provoque des accélérations du rythme cardiaque, des vertiges, des suffocations voire des hallucinations. Elle a été ainsi baptisée - son vrai nom est "syndrome de Florence" - car le célèbre auteur en avait lui même fait les frais lors d'un voyage en Italie. Mais, d'après la préfecture de police, la jeune femme "ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales et elle a été transférée à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police".

Tasses et Joconde peuvent cependant faire bon ménage. Au mois de juillet, lors du festival australien The Rocks, une reproduction du tableau a été réalisée avec 4.000 tasses de café, le dosage en lait permettant de déployer toute une gamme de dégradés pour recréer le célèbre visage de Mona Lisa.

Regardez la vidéo de cette performance :

D'autres incidents similaires ont déjà eu lieu en France. En octobre 2007, un tableau de Claude Monet, "Le pont d'Argenteuil", avait été crevé par "un coup de poing" donné par plusieurs jeunes adultes entrés par effraction dans le musée d'Orsay à Paris. Le tableau est à nouveau exposé après avoir été restauré, a indiqué mardi l'établissement. Et en juillet 2007, une jeune femme de nationalité cambodgienne, Rindy Sam, avait laissé une trace de rouge à lèvres sur une oeuvre du peintre américain Cy Twombly exposée à Avignon. Elle a été condamnée en appel, en juin dernier, à payer 18.840 euros à la collection Lambert, au titre des frais de restauration de la toile. Dans un premier temps, elle avait écopé de 1.500 euros de dommages-intérêts et 100 heures de travaux d'intérêt général.