L'art contemporain en convalescence à la Fiac

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Même si la crise a été moins marquée qu'attendu dans le secteur de l'art, la situation n'est pas encore complètement dégagée.

Les yeux du monde de l'art contemporain sont tourné jusqu'à dimanche vers la Fiac de Paris. L'espoir d'une reprise économique réchauffe un secteur très affecté par la crise financière.

Dans un contexte économique "incertain", "la place de Paris apparaît comme relativement rassurante et solide", explique Martin Bethenod, commissaire général de la FIAC depuis cinq ans. "Il y a une base de collectionneurs diversifiée, qui achètent sur la durée. Des collectionneurs plus cérébraux et plus bourgeois que dans d'autres pays".

La chute des ventes dans les maisons de ventes aux enchères Sotheby's et Christie's et la prudence affichée lors de la Frieze de Londres ont réduit à néant les espoirs d'un retournement rapide de conjoncture dans un secteur où il faisait bon investir avant la crise.

Mais les professionnels évoquent le retour d'un optimisme relatif. "Nous avons remarqué ces derniers mois que l'appréhension que l'on avait il y a un an que quelque chose de sans précédent allait se produire s'est évaporée", indique Jennifer Flay, directrice artistique de la Fiac.

Parmi les nouveautés de la Fiac 2009, on note l'exposition d'oeuvres choisies par les dix plus grandes galeries du monde sous la verrière du Grand Palais. La collection inclut des oeuvres de maîtres du XXe siècle comme Pablo Picasso, Fernand Léger et Francis Bacon. Les Tuileries accueillent un ensemble de sculptures et d'installations sonores tandis que les oeuvres d'avant-garde prennent place dans la Cour carrée du Louvre. A quoi s'ajoute la foire de découvertes en art contemporain, Slick, au 104, nouveau lieu parisien ouvert il y a quelques mois.

Quelque 200 galeries de 21 pays, dont 75 françaises, exposent cette année à Paris. Finlande, République tchèque et Hongrie y sont présentes pour la première fois.