Catherine Frot et Jean d’Ormesson nous régalent

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Etienne Guffroy , modifié à
Réunis à l’écran dans Les Saveurs du Palais, le duo nous plonge dans les coulisses du pouvoir, côté cuisines.

Prenez une histoire vraie, sublimée par un scénario bien ficelé. Ajouter un zeste d’humour, un brin de poésie et faites la servir par un casting attachant. Vous obtenez un film savoureux et tendre concocté par Christian Vincent, Les Saveurs du Palais. C’est l’histoire d’Hortense Laborie (Catherine Frot), une cuisinière réputée du Périgord, qui va se retrouver propulsée, en quelques jours, responsable de la cuisine privée du président de la République, à l’Elysée. Avec son caractère bien trempé, elle va devoir se frotter à la lourdeur du protocole et éviter de se faire hâcher menu par les chefs de la cuisine centrale du palais en charge des repas officiels. Avec son talent, elle va surtout séduire un président à la recherche d’une cuisine authentique, familiale et chargée de souvenirs d’enfance. Un président inattendu puisqu’il est interprété par l’Académicien Jean d’Ormesson.

Découvrez la bande-annonce :

L’histoire est librement inspirée de la vie de Danièle Delpeuch, qui officia dans la cuisine privée de l’Elysée à la demande de François Mitterrand. Une histoire qu’elle a racontée en 1997, dans un livre intitulé Mes carnets de cuisine, du Périgord à l’Elysée. Un Palais présent dans le film puisque le réalisateur a obtenu l’autorisation de tourner quelques jours au 55, rue du faubourg Saint-Honoré pendant le sommet du G20 à Cannes, Nicolas Sarkozy, encore président à l’époque, étant absent de Paris. On reconnaîtra notamment la vraie cour d’honneur du palais présidentiel.

"J’ai vraiment appris à réaliser un chou farci"

Pour enfiler le tablier de Danièle Delpeuch, Catherine Frot l’a rencontrée et ensemble, elles ont fait… la cuisine. "Elle m’a enseigné le plaisir des gestes, des couleurs et des formes de la nourriture", raconte la comédienne. "Et j’ai vraiment appris à réaliser un chou farci au saumon. C’était une des scènes très importantes du film : on devait me voir le préparer. Demain, je peux vous en faire un et je vous promets qu’on va se régaler !"

Quant à Jean d’Ormesson, il confie avoir surtout pensé à son père, ambassadeur de France, pour trouver la meilleure posture. "J’ai un peu pensé à Pompidou qui me semblait proche du personnage, confie-t-il, et un peu à Mitterrand auquel j’ai emprunté les lunettes que je porte lorsque je rencontre Hortense pour la première fois et que je lui dis : Donnez-moi le meilleur de la France."

Les Saveurs du Palais brosse le portrait d’une femme de tête qui rendra son tablier pour un exil choisi au milieu de l’Antarctique. A déguster à partir du 19 septembre au cinéma.

Les Saveurs du Palais, de Christian Vincent, un partenariat Europe 1.