"Abus de faiblesse" : Rocancourt porte plainte contre le film de Breillat

Christophe Rocancourt,en 2007.
Christophe Rocancourt,en 2007. © MAXPPP
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ARROSEUR ARROSÉ - Le film retrace la rencontre chaotique de la réalisatrice d'"Abus de faiblesse", Catherine Breillat avec Christophe Rocancourt. 

Plainte. Christophe Rocancourt, surnommé "l'escroc des stars", va engager des poursuites pour atteinte à la vie privée contre le film Abus de faiblesse de la réalisatrice Catherine Breillat, a annoncé mardi 11 février son avocat, Me Marcel Ceccaldi. "C'est comme s'il était condamné à perpétuité à être le symbole de l'escroc. C'est une atteinte intolérable à ce qui constitue sa personne même", a ajouté son avocat.

L'action n'est pas un référé pour tenter de bloquer la sortie du film, en salles mercredi, a souligné l'avocat, qui estime que le film viole l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme sur "le droit au respect de la vie privée et familiale".

Découvrez la bande annonce d'Abus de faiblesse :

Vieille connaissance. Abus de faiblesse, que la réalisatrice présente comme une oeuvre de fiction et non un "exutoire", est porté sur grand écran par Isabelle Huppert et le rappeur Kool Shen. Catherine Breillat y retrace sa rencontre en 2007 avec Christophe Rocancourt, qui a déjà purgé cinq ans de prison aux Etats-Unis pour avoir escroqué le tout-Hollywood sous divers pseudonymes.

La réalisatrice, victime d'un accident vasculaire cérébral deux ans plus tôt, lui avait proposé un rôle dans un projet de film, "Bad Love". Elle lui avait également confié  l'écriture d'un scénario intitulé "La vie amoureuse de Christophe Rocancourt".

A la signature de ce dernier contrat, elle lui avait remis 25.000 euros. Suivent, en l'espace d'un an et demi, douze autres chèques d'un montant total de 703.000 euros.Catherine Breillat a fini par l'accuser d'avoir profité de son état, et Christophe Rocancourt avait été condamné à 16 mois de prison dont huit ferme, ainsi qu'à 578.000 euros de dommages et intérêts pour abus de faiblesse au préjudice de la réalisatrice.