2001 : l'année du bonheur pour les Français

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le "Bonheur intérieur net", indice créé pour mesurer le bien-être des Français, estime que ces derniers avaient atteint leur plus haut niveau en 2001.

Les Français n'ont jamais été aussi heureux qu'en 2001. C'est du moins ce qu'affiche le "Bonheur intérieur net" (BIN), indice créé par le Centre d'étude des niveaux de vie (CENV), unthink tank canadien, et le magazine économique L'Expansion, qui l'explique dans son édition à paraître mercredi. Le nouvel indice, créé comme une alternative au Produit intérieur brut (PIB), tente de mesurer pour chaque année - en remontant jusqu'à 1980 - "le niveau de bien-être des Français" à partir de plusieurs éléments: la consommation moyenne (20% de l'indice), l'égalité sociale (40%), la sécurité économique (30%), le capital humain (10%).

Chaque élément est lui-même fondé sur différentes statistiques et le tout est ensuite corrigé par les baromètres de la confiance des ménages publiés par l'Insee et de l'institut de sondage Sofres. Ainsi bâti, l'indice a connu son plus haut en 2001, alors que "le chômage s'apprêtait à passer sous la barre des 2 millions de personnes", que "le krach d'internet" ne se faisait pas encore sentir et que les salariés commencaient à profiter des RTT.Depuis, le BIN "fait du surplace, voire recule", en raison de l'accroissement des inégalités économiques, surtout entre les plus pauvres et les plus riches, alors que le PIB a de son côté augmenté de près de 10%, selon L'Expansion.

Cet indicateur fait écho à la commission, installée en février 2008 par Nicolas Sarkozy et présidée par le prix Nobel d'économie américain Joseph Stiglitz, chargée d'identifier et de pallier les limites du PIB comme indicateur de performance économique et de progrès social. Son rapport définitif doit être remis courant septembre. Dans son rapport préliminaire, publié début juin, la commission préconise notamment de compléter l'indice du PIB afin qu'il mesure davantage le revenu disponible des ménages et qu'il reflète mieux la répartition des richesses et le bien-être de la population.