VIDÉO - Ukraine : Paris n'écarte pas de nouvelles sanctions

© EUROPE 1
  • Copié
Fabienne Cosnay , modifié à
GRAND RENDEZ-VOUS - Le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a précisé qu'il s'exprimait au nom du gouvernement.

La situation en Ukraine. Paris préconisera "de nouvelles sanctions en cas d'escalade" militaire en Ukraine, a assuré dimanche Jean-Marie Le Guen. Invité du Grand rendez-vous Europe 1/Le Monde/I-Télé, le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement a précisé qu’il s’exprimait au nom du gouvernement. "Il est clair que nous serions amenés à nous prononcer pour de nouvelles sanctions en cas d'escalade militaire", a indiqué ce proche de Manuel Valls. Le gouvernement ukrainien pro-européen, confronté à des insurrections armées pro-russes, a lancé dimanche une opération "antiterroriste" à hauts risques. "La situation d'aujourd'hui laisse la part belle aux provocateurs, il faut donc que de tous côtés - et en gros des deux parties - il y ait une politique d'apaisement, de désescalade", a indiqué Jean-Marie Le Guen.

"Il n'y a pas de solution militaire au problème", a poursuivi l’ancien député de Paris en résumant la position du gouvernement français : "intégrité territoriale, base essentielle de la politique française, respect des élections du 25 mai" en Ukraine "parce que nous croyons qu'il n'y a pas d'autre solution que politique" et ces éventuelles sanctions.

Deux pilotes dans l’avion. La méthode Valls, c’est aussi plus d’action, a assuré Jean-Marie Le Guen. "Une contre-offensive qui profitera autant à François Hollande qu’à Manuel Valls, selon lui, alors qu’un sondage Ifop publié pour le Journal du dimanchemontre un vrai déséquilibre dans le couple exécutif. La cote de popularité du président a en effet encore chuté de cinq points en avril, à 18%, le plus bas niveau jamais atteint depuis deux ans, tandis que celle de Manuel Valls, tout nouveau Premier ministre, s'affiche à 58%. "L’un et l’autre réussiront ensemble ou la gauche sera en difficulté", a estimé Jean-Marie Le Guen, ajoutant qu’il y avait comme dans l'avion, "deux pilotes" à la tête de l'exécutif mais "un seul commandant de bord", François Hollande.

valls

Le gouvernement fera mieux que le PSG. "Nous avons besoin d'action, c'est évidemment la marque de fabrique de Manuel Valls", a loué ce fidèle du Premier ministre. "Cette action et cette réforme, elles seront très rapides",  a promis celui qui fera le lien entre le gouvernement et les députés et sénateurs. "La période est à la contre-offensive, je ne suis pas pour jouer petits bras", a poursuivi le responsable socialiste. Et Jean-Marie Le Guen de filer la métaphore sportive : "On a vu que quand le PSG n'osait pas toujours attaquer, il se faisait surprendre", faisant référence à la défaite du PSG face à Chelsea. "Nous, nous allons attaquer, le gouvernement il est là pour attaquer les problèmes des Français", a martelé le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement.

Le dialogue social ne durera qu'un temps. Manuel Valls a reçu vendredi syndicats et patronat pour rassurer les premiers, inquiets du plan d'économies à venir, et promettre au second l'accélération du pacte de responsabilité. Jean-Marie Le Guen, proche du Premier ministre, a vanté la méthode Valls, consistant, selon lui, en un savant dosage entre dialogue social et efficacité. "Le gouvernement veut mettre en oeuvre un dialogue social mais il n’attendra pas un dialogue social qui irait s’enferrer", a souligné le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, précisant que le plan de stabilisation des finances publiques serait votée à la fin du mois d'avril.