Fuites avant 20h : Hollande raille Sarkozy

Présidentielle : Hollande fustige l'inaction de Sarkozy
Présidentielle : Hollande fustige l'inaction de Sarkozy © EUROPE 1
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Hélène Favier , modifié à
"Moi je ne découvrirai pas dans cinq ans ce que je sais déjà", a commenté, sur Europe 1, Hollande.

"Rappelez-moi le nom du président de la République sortant ?" François Hollande est revenu avec ironie, vendredi matin sur Europe 1, sur la polémique, relancée la veille par Nicolas Sarkozy, sur une éventuelle publication des résultats de la présidentielle avant 20 heures. Le candidat socialiste a ainsi critiqué l'inaction en la matière de son adversaire, le président sortant. 

Hollande pour une fermeture des bureaux à 19h

Interrogé jeudi, également sur Europe1, sur de possibles fuites de premiers résultats - en fait des estimations - dès 18h30 alors que l'embargo légal est à 20 heures, heure de fermeture des derniers bureaux de vote, Nicolas Sarkozy avait répondu : "Non, franchement, ça ne me choque pas, parce que le monde est devenu un village". Et le président-candidat d’ajouter : "nous avons des règles qui parfois sont datées, tout le monde le sait, c'est une forme d'hypocrisie" à l'heure d'Internet. 

"Non, franchement fallait-il attendre une campagne présidentielle pour découvrir que ces règles sont datées ?", a répliqué François Hollande, avant d’insister : "J'ai toujours dit que nous devrions harmoniser les heures de fermeture des bureaux de vote. Pourquoi ferment-ils à 18 heures en Corrèze, 20 heures à Paris, 19 heures dans certaines villes ?".

Fermeté et sévérité pour dimanche soir

Pour François Hollande, ce système devra donc être revu, après les scrutins de 2012 : "Ces règles-là, nous les reposeront. Mais moi je ne découvrirai pas dans cinq ans ce que je sais déjà", a assuré l’élu de Corrèze.

Mais pour l’heure, "les Français ont le droit d'aller voter sans savoir le résultat", a martelé François Hollande. Jeudi soir à Bordeaux, le socialiste a même appelé à la fermeté contre ceux qui contreviendraient à cette règle. "Je pense qu'il faut être sévère à l'égard de ceux qui publieraient avant l'heure des informations qui pourraient - non pas fausser le scrutin parce que je ne pense pas que ça ait des conséquences-mais rendre presque inutile le vote", avait-il assuré.