Strasbourg : 14 djihadistes sont partis en Syrie

Ils seraient plusieurs centaines, et, selon les informations d'Europe 1, ils sont dix, âgés d'une vingtaine d'années, à avoir quitté ensemble Strasbourg à la mi-décembre.
Ils seraient plusieurs centaines, et, selon les informations d'Europe 1, ils sont dix, âgés d'une vingtaine d'années, à avoir quitté ensemble Strasbourg à la mi-décembre. © Reuters
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Frédéric Michel et Charles Carrasco , modifié à
INFO E1 - Ils ont une vingtaine d'années et ont rejoint Al-Qaïda à la mi-décembre.

L'INFO. C'est l'une des préoccupations majeures de l'anti-terrorisme français actuellement : ces jeunes qui partent de France pour faire la guerre aux côtés d'Al-Qaïda en Syrie. Ils seraient plusieurs centaines, et, selon les informations d'Europe 1, ils sont 14, dont deux frères, âgés d'une vingtaine d'années, à avoir quitté ensemble Strasbourg à la mi-décembre.

Leur itinéraire. Ces jeunes hommes ont fait croire à leurs parents qu'ils allaient de l'autre côté de la frontière française, à Francfort, en Allemagne, dans l'objectif de prendre des vacances à Dubaï. Mais en réalité, ils ont pris l’avion pour Antalya, au sud de la Turquie. De là, via un réseau, ils ont rejoint d'autres djihadistes dans un camp d’entraînement, avec pour destination finale la Syrie. Sur les quinze jeunes concernés, un seul n’a pas pris l’avion. A l’aéroport, ses parents ont réussi à l'empêcher d’embarquer.

Les familles pétries "d'angoisse". Depuis, les proches de ceux qui sont partis sont sans nouvelles. Des familles pétries "d’angoisse", selon le correspondant d'Europe 1 à Strasbourg. La peur est tellement présente qu’elles ne veulent pas parler. Elles craignent pour la vie de leurs enfants qui sont, selon elles, des victimes, car embrigadés comme dans une secte.

Qui sont-ils ? Rien ne semblait en effet présager cette dérive. Ces jeunes Français, d'origine maghrébine ou turque, ne sont pas, ou sont peu, connus des services de police. Ils étaient, jusque-là, loin d’un islam radical. Tout ça semble être allé très vite notamment grâce aux réseaux sociaux, à Internet mais aussi via des recruteurs en France, dont l'un est installé dans la région Rhône-Alpes. A Strasbourg où vivaient ces jeunes il y a encore quelques semaines, les rares personnes informées ne comprennent pas pourquoi les autorités ont laissé faire, alors que les pages Facebook des recruteurs ne laissent que très peu de doutes sur leurs intentions.

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